Réflexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Les casques sédentaires
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Pierre Paya
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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Pierre Paya » lun. nov. 18, 2019 7:14 am

Bonjour Vincent,
Vincent a écrit :
dim. nov. 17, 2019 7:59 pm
Mais là ou j'ai renié mes principes c'est que maintenant je prends beaucoup plus de plaisir à écouter une musique quand je sais que je l'écoute dans les meilleurs conditions matérielles. Je comprends enfin l'adage qui dit que l'important est le résultat à ses oreilles.
Oui Vincent !
Bravo pour votre ouverture d'esprit !
De tels propos venant d'un professionnel du son, c'est rare !

Pierre

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Cladane
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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Cladane » mer. nov. 20, 2019 6:37 pm

Bonjour tous,
Bonjour René,
Renecito a écrit :
ven. nov. 15, 2019 7:04 am
Bonjour à tous,

merci à Claude d'introduire dans les échanges, les aspects cognitifs de la perception auditive.

De la même façon que pour l'apprentissage des langues, notre cerveau reconnait au sein de brouhaha auditif les syllabes qui constituent des mots et des concepts, il reconnait les timbres des instruments, les subtiles harmoniques de ceux-ci ou celles réfléchies par l'environnement. Nous ne sommes pas dans la même perception, qui est conditionnée pas nos expériences, nos apprentissages et notre culture personnelle.

Pour revenir sur l'aspect métallurgique des câbles entre le cuivre et l'argent, les différences de conductivité et de l'inverse, la résistivité, sont approximativement de 6.25%.
Un câble de casque en argent de 1 Ohm (valeur trop importante) présenterait une valeur de 1.0625 Ohm s'il était en cuivre et donc un écart bien trop faible pour être sensible et qui n'aurait comme incidence qu'une baisse de niveau.
J’ai rappelé la complexité de l’audition parce que théoriquement en effet tous les câbles devraient être identiques vu les valeurs infinitésimales impliquées pour un casque donné mais nous ne connaissons pas tous les aspects de l’audition et pratiquement les fabricants parviennent à construire des câbles qui influent sur le rendu d’un casque donné.
Ce fait étant largement partagé, pour moi, il devient objectif dans le sens de la perception audio.

Attention que les calculs et les schémas électroniques permettent de traiter une fonction, conversion NA, amplification, mais le comportement atomique dans les composants (tubes, transistors, condensateurs, pcb, ...) sont différents et influent en audio fortement (de part l’aspect de l’audition).
Aucun fabricant ne pourrait anticiper depuis un schéma le rendu final d’un appareillage audio et le prix final est souvent d’ailleurs le soin et le temps passé à ‘donner un son’ à l’appareil. Ce ‘son’ sera reconnu par tous les audiophiles et devient un fait objectif.

Sympa @Vincent comme pro de reconnaître que le plaisir de l’écoute est très subjectif mais heureusement pour vous professionnels nous, simples auditeurs, pouvons très souvent être d’accord (en termes de rendu et pas de goûts) sur une écoute (objectivité).
Premier système hifi en 1978: platine Technics, ampli SCOTT, enceintes 3A, disques DG.
Système : Barrette Nodal Audio LMP2 + P0, Melco S100, Antipodès S40+S60, EmmLabs NS1 + DV2, Ariès Cérat Genus 845 Elrog, Susvara, câbles Nodal P0-AbsolueC Réf XLR-Esprit secteur-Legato Fuocoso
Enceintes Voxativ Hagen AF-2.6
SUB Voxativ Z.Bass
Roon
Musiques: Symphonies, Concerti violon/piano.

Thib
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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Thib » ven. nov. 22, 2019 7:50 pm

Un message venant d’hcfr relayé sur TN.
Je n’ai pas assez de connaissances techniques pour pouvoir émettre un avis critique, mais Cela m’apparaît bigrement intéressant et donne beaucoup de clefs de lecture.

La personne citée serait fabriquant d’ampli.
Jean-Pierre Lafont a écrit:
Il est effectivement difficile de choisir un ampli si on ne comprends pas ce qu'on achète. Je ne jette la pierre à personne, je suis moi-même bien incompétent pour choisir judicieusement une voiture. A part la couleur et la réputation faite à la marque, je ne comprends pas grand chose pour le reste.... et je suis généralement déçu de mon choix.

Concernant les amplificateurs de puissance, voici une description succincte et simplifiée des principaux critères de qualité pour éclairer ceux que ça intéresse.

le gain
Il s'agit du gain en tension de l'étage de puissance de l'ampli. L'étage de puissance est situé entre le bouton de volume ou l'éventuel processeur et la sortie de l'ampli. On peut régler le gain global de l'ampli grâce au bouton de volume, mais le réglage du gain interne est rarement accessible à l'utilisateur. Or, quand l'ampli possède un organe actif entre le bouton de volume et l'étage de puissance, tel un convertisseur ou un égaliseur, le bruit résiduel de cet organe sera amplifié sans que l'utilisateur puisse intervenir. Le gain doit donc être choisi à l'achat en fonction de la sensibilité ou du rendement de l'enceinte. S'il est élevé (35 à 40dB) et que la sensibilité de l'enceinte l'est aussi (92 à 100dB 1W/1m), le bruit résiduel sera audible et les limites de l'enceinte seront vite atteintes. A l'inverse, si le gain est faible (25dB) et l'enceinte peu sensible (85 à 90dB) il faudra beaucoup de niveau à l'entrée et de puissance en sortie pour atteindre le niveau sonore désiré.
Comparer sur une même enceinte deux amplis ayant un gain différent donnera un résultat différent même si le gain global a été équilibré par le réglage du volume.

l'impédance d'entrée
Trop basse, l'appareil qui précéde (micro, lecteur, préampli...) sera trop chargé. Ceci introduit une distorsion et dans certains cas une perte de niveau dans les aigus.
Trop haute, l'ampli captera plus facilement les rayonnements électromagnétiques induits sur sur les câbles ou sur l'étage d'entrée lui-même.
Comparer deux amplis avec des impédances d'entrée différentes conduit à une tonalité et une distorsion différentes.

l'impédance minimale de charge
L'impédance d'une enceinte n'est jamais linéaire. Une enceinte de 4 ohms fera 30 ohms à sa fréquence de résonance et seulement 2 ou 3 ohms vers le vers-aigu par exemple. Si l'ampli n'est pas capable de délivrer le courant demandé par la charge de 2 ohms, son alimentation va s'écrouler, la distorsion va augmenter, les circuits peuvent être endommagés par surchauffe.

le pompage (bursts)
J'ai expliqué le phénomène dans un post précédent. Quand l'alimentation est trop faible, elle ne peut répondre aux sollicitations élevées, généralement à cause de la puissance insuffisante du transfo ou/et la capacité réduite de l'unité de filtrage. Une chute de 10% de la tension d'alimentation entraine une perte de 20% de la puissance. Cette chute n'est pas instantanée. Elle suit la décharge des condensateurs et cela demande un temps proportionnel à leur capacité. Le son est propre à l'attaque du signal et une distorsion apparait rapidement s'il se prolonge au delà d'une à plusieurs secondes.
On observe ce phénomène en appliquant un train d'impulsions (bursts) à l'entrée de l'ampli. Ce sera par exemple, un signal sinusoïdal à pleine puissance pendant 2 secondes, suivi d'un silence pendant 2 secondes, en cycle continu.
Le train sera moins déformé (ou pas du tout) avec une alimentation correctement dimensionnée qu'avec une alimentation faible.

le temps de restauration
C'est le temps que met l'amplificateur pour retrouver ses performances initiales après une chute temporaire de sa puissance. Quand la récupération est rapide, l'effet est davantage audible.

la puissance effective
Découle du critère précédent. Pour un ampli multicanal, la puissance est donnée par le constructeur avec deux canaux actifs. Si on sollicite tous les canaux en même temps l'alimentation s'écroule et la puissance chute. Si l'alim chauffe la dégradation s'accentue encore. La puissance effective se mesure avec tous les canaux actifs à pleine puissance pendant une durée prolongée fixée par la norme.

la stabilité sous charge capacitive ou inductive
L'impédance d'une enceinte ou d'un câble n'est linéaire, (ce n'est pas une résistance pure). Elle présente une capacitance et une inductance qui peuvent déstabiliser les circuits de l'ampli qui risquent d'osciller et de générer un signal de haute fréquence qui se manifestera en continu ou par intermittence. Il peut produire un souffle audible ou/et une forte distorsion du signal. Il suffit d'un câble trop long ou d'un filtre passif dans l'enceinte pour le déclencher.

la distorsion harmonique
Toute déformation du signal par l'amplificateur génère des fréquences harmoniques qui altèrent le timbre. Le son paraît plus aigu, scintillant. La saturation d'un étage produit un écrêtage du signal qui génère des harmoniques impairs désagréables à l'oreille. C'est l'exemple le plus sévère de distorsion harmonique.

la distorsion de modulation
Quand l'alimentation d'un ampli est commune à tous les canaux, la sollicitation en puissance d'un canal module la réponse des autres canaux.
Il existe d'autres formes de distorsion comme le raccordement des alternances positive et négative sur les amplis en classe B. Cette distorsion est audible à bas niveau, elle dérive avec la température de l'étage de sortie. Un circuit de compensation existe sur tous les amplis. Il est plus ou moins performant. La classe AB évite ce problème.

l'impédance de sortie
La membrane d'un haut-parleur se déplace quand sa bobine est traversée par un courant. A l'inverse, la bobine génère un courant contraire quand la membrane bouge. Ce courant traverse le câble jusqu'à la sortie de l'ampli. Quand celle-ci présente une impédance significative, un diviseur de tension proportionnel au rapport des impédances (enceinte, câble, ampli) est créé. Les impédances étant non-linéaires (dépendantes de la fréquence) le son est coloré.
La coloration sera évidente si on compare deux amplis dont les impédances de sortie sont différentes.
Les amplis à tube ont une impédance élevée à cause du transformateur de sortie. Ils sont très sensibles aux caractéristiques du câble et de l'enceinte.

le facteur d'amortissement
Posez un haut-parleur sur une table et tapotez la membrane. Elle rebondit à chaque impact. Court-circuitez les bornes du haut-parleur. La membrane ne rebondit plus car son mouvement est amorti par le court-circuit. Un bon amortissement se traduit par des basses précises. C'est aussi pourquoi l'impédance de l'ampli et celle du câble doivent être très faibles, proches du court circuit.
Le facteur d'amortissement est très lié à l'impédance de sortie et au taux de contre-réaction (contrôle du gain par le circuit de rebouclage de la sortie sur l'entrée).

la diaphonie
C'est la perméabilité entre les canaux. Quand un canal est excité à pleine puissance et les autres pas, ces derniers doivent rester silencieux. Si ce n'est pas le cas, la scène sonore est confuse et étriquée. Le phénomène se manifeste surtout dans les aigus.

la réponse aux transitoires (temps de montée)
Un signal sinusoidal ou triangulaire présente un temps de montée modéré qui sera correctement respecté jusqu'à 20 kHz par la plupart des amplis.
Un signal carré, fait presque exclusivement de signaux transitoires et très riche en harmoniques, présente un temps de montée quasi instantané. La rapidité des transitoires donne l'impact et la finesse du son. Pour les obtenir, il faut une bande passante étendue dans l'aigu y compris à pleine puissance. 50Khz est un minimum, 100kHz est préférable.
Exemple: la tension de sortie crête à crête d'un ampli de 250W/8 ohms est 127 volts. Pour que la montée du front ne dépasse pas 10% de la période du signal à 20kHz, il faut une vitesse de 25,4 volts/µs. Ce n'est pas le cas sur tous les amplis et cela s'entend.

le temps de propagation
La conversion numérique du signal demande un temps de calcul. Le signal de sortie sera donc en retard sur le signal d'entrée. Si l'installation comprend des amplis de technologie différente on peut observer une désynchronisation des signaux partagés, avec l'apparition d'interférences. Un temps de propagation très court est un facteur de qualité chez un ampli.

le déphasage
Les différents étages d'un ampli possèdent des circuits de compensation destiné à augmenter la stabilité, limiter le risque d'oscillation et atténuer le bruit thermique. Ces circuits produisent un déphasage quasi-nul aux fréquences basses qui devient significatif dans l'aigu. Or, le timbre d'un son est composé d'une fréquence de base (fondamentale) et d'harmoniques. Si les harmoniques (plus aigües par définition) arrivent en retard sur les autres composantes du signal, le timbre est modifié. C'est une cause majeure de l'écart de tonalité observé entre deux amplis.

l'immunité aux interférences (HF)
Quand l'ampli est exposé à un fort rayonnement électromagnétique (un émetteur ou une antenne relais dans le voisinage), l'ampli ne doit pas diffuser la radio ou les messages téléphoniques, c'est évident. Tous ne sont pas égaux devant ce risque.

l'immunité au rayonnement secteur (Hum)
Une boucle dans le circuit de masse, une liaison inadaptée entre la masse audio et la mise à la terre du châssis de l'ampli peuvent aisément engendrer l'apparition d'une ronflette. Le vendeur va vous proposer un cordon secteur à un prix exorbitant qui ne résoudra pas nécessairement ce problème propre à l'ampli. Là encore les amplis ne sont pas tous égaux.

la réjection en mode commun
Souvent deux canaux d'un même ampli peuvent être bridgés pour obtenir un canal unique plus puissant. La qualité du dispositif est fonction de l'équilibre du gain de chaque canal. Le bridge s'obtient en distribuant un même signal avec une phase opposée sur les deux étages de puissance de l'ampli et en reliant la charge entre les points chauds des deux sorties. Si on injecte un signal de même phase sur les deux étages, on ne doit plus rien avoir en sortie. C'est rarement le cas, surtout dans l'aigu, d'où l'apparition d'une distorsion d'amplitude et souvent de phase en fonctionnement normal.

le bruit de fond résiduel (hiss)
C'est le souffle résultant du bruit thermique des composants électroniques dans l'ampli. Ce bruit doit être le plus faible possible, de l'ordre du microvolt.

la tension d'offset
Les étages push-pull des amplis en classe B ou AB qui présentent une dissymétrie ou un déséquilibre dans la gestion de leurs circuits développent un courant continu à leur sortie. Ce courant traverse en permanence les haut-parleurs, risque de les endommager et se manifeste par un "plop" à l'allumage ou à l'extinction de l'ampli. Aujourd'hui, la plupart des amplis possèdent des protections ou des circuits de temporisation pour contrer ce problème, mais pas tous.

-----------------------------------

Je n'ai cité qu'une partie des paramètres qui influent sur la qualité sonore des amplis.
Souvenez-vous de mes propos contestés qui ont conduit à la création de ce topic:
Il n'y a pas de raison pour que deux amplis qui ont des caractéristiques identiques ne sonnent pas de la même façon. Encore faut-il se pencher sur les caractéristiques et ne pas choisir l'ampli sur les conseils du beau-frère. Les bancs d'essai des magazines sont souvent superficiels et ne font pas les tests qu'ils devraient.

Le test à l'écoute ne révèle rien de probant. Le problème apparent peut venir du lecteur qui ne supporte pas la charge, du câble trop inductif ou de la courbe d'impédance de l'enceinte, pour ne prendre que 3 exemples. Ainsi un ampli sonnera mieux qu'un autre chez vous alors que ce sera l'inverse chez votre voisin.
Le test d'écoute ne vous donnera jamais la cause du problème.

Si vous ne savez pas, choisissez un ampli certifié. Chez THX, tester un ampli demande un mois de travail (400 tests). Aucun ampli proposé n'a réussi à obtenir la certification du premier coup.
Cela ne veut pas dire que les amplis non-certifiés sont tous mauvais, loin de là. Mais il faut les décortiquer un peu plus pour savoir ce qu'ils ont dans le ventre.

A l'instar des paramètres Thiele et Small qui désormais publiés par la plupart des fabricants de haut-parleurs, les fabricant d'amplis devraient au moins fournir une réponse aux critères cités dans cette courte liste. Si les consommateurs les demandaient en masse, ou si les magazines les publiaient, ça changerait peut-être les choses.
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Pierre Paya
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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Pierre Paya » sam. nov. 23, 2019 7:33 am

Bonjour Thibaut,

Mr Lafont ne cite ici que des paramètres très importants et il a tout à fait raison de nous les rappeler.

En même temps, je ne m'imagine pas prêter attention à autant de données techniques dans le choix d'un ampli puisque personnellement je n'ouvre jamais la fiche technique.

J'ai acheté mon premier ampli à l'écoute quand j'avais 16 ans, et 42 ans après, je fais pareil.
Personnellement ça me va très bien.

Pardon de parler de moi !
Chacun fait bien comme il veut.

Franck m'a récemment parlé d'un dac/ampli sur lequel il "louchait" parce que les specs sont très bonnes
Il l'a écouté....no more comments....

Mais je ne suis pas du tout en accord avec ceci :
Jean-Pierre Lafont a écrit a écrit : Il n'y a pas de raison pour que deux amplis qui ont des caractéristiques identiques ne sonnent pas de la même façon. Encore faut-il se pencher sur les caractéristiques et ne pas choisir l'ampli sur les conseils du beau-frère.


1) Les caractéristiques techniques, ne nous donnent en aucun cas, le "son" d'un ampli
Comme les courbes de réponse en fréquences ne nous donnent en aucun cas, le son d'un casque.
Juste quelques infos..
2) Par conséquent, deux amplis aux caractéristiques techniques identiques ne sonneront pas pareil

Je ne suis pas un technicien, et je l'assume, je me trompe peut-être mais mon expérience personnelle m'amène à la conviction de ce que j'exprime.

En même temps, je vais vous dire un truc :
Il faut se lever très tôt pour trouver deux amplis aux caractéristiques rigoureusement identiques... ;)
Jean-Pierre Lafont a écrit a écrit : Le test à l'écoute ne révèle rien de probant. Le problème apparent peut venir du lecteur qui ne supporte pas la charge, du câble trop inductif ou de la courbe d'impédance de l'enceinte, pour ne prendre que 3 exemples. Ainsi un ampli sonnera mieux qu'un autre chez vous alors que ce sera l'inverse chez votre voisin.
Le test d'écoute ne vous donnera jamais la cause du problème.
Je ne comprends pas !
Si l'ampli sonne comme j'aime chez moi, quelle importance si il sonne comme une daube (j'ai pas dit bouse Sylvain !) chez mon voisin ?
Et si il sonne mal chez moi à cause effectivement d'un problème d'impédance ou autre, et bien je ne vais pas l'aimer et je ne vais pas l'acheter.

Comme toujours, c'est simple.

Pierre

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Renecito
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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Renecito » sam. nov. 23, 2019 8:31 am

Bonjour à tous,
bonjour Pierre,
Pierre Paya a écrit :
sam. nov. 23, 2019 7:33 am
Les caractéristiques techniques, ne nous donnent en aucun cas, le "son" d'un ampli
En accord.
Comme les courbes de réponse en fréquences ne nous donnent en aucun cas, le son d'un casque.
Exact
Par conséquent, deux amplis aux caractéristiques techniques identiques ne sonneront pas pareil
Cela ne le garantit pas
Il faut se lever très tôt pour trouver deux amplis aux caractéristiques rigoureusement identiques... ;)
Sur le papier, si, au vue de la médiocrité des informations fournies !
Si l'ampli sonne comme j'aime chez moi, quelle importance si il sonne comme une daube (j'ai pas dit bouse Sylvain !) chez mon voisin ?
Certes, mais il faisait allusion à l'ensemble du système et comment y distinguer l'apport de l'élément "Amplificateur" !
L'extrait des propos de M.Lafont doit également être considéré dans l'ensemble du fil qu'il a proposé sur HCFR et qui rappelle que son expérience de constructeur et d'acousticien est loin d'être sommaire.

Pour ce qui me concerne, je considère toujours que le résultat sonore est impacté par l'électronique à travers les transducteurs, mais que parler de son de l'équipement ou du composant, c'est prêter des propriétés acoustiques à quelque chose qui n'en a pas.
En analogie, un mode de cuisson a un impact sur le gout d'un met, mais n'a pas lui même de gout !

René
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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Pierre Paya » sam. nov. 23, 2019 9:11 am

Bonjour René,
Renecito a écrit :
sam. nov. 23, 2019 8:31 am
L'extrait des propos de M.Lafont doit également être considéré dans l'ensemble du fil qu'il a proposé sur HCFR et qui rappelle que son expérience de constructeur et d'acousticien est loin d'être sommaire.
Bien sûr et tu as tout a fait raison.
Renecito a écrit :
sam. nov. 23, 2019 8:31 am
Pour ce qui me concerne, je considère toujours que le résultat sonore est impacté par l'électronique à travers les transducteurs, mais que parler de son de l'équipement ou du composant, c'est prêter des propriétés acoustiques à quelque chose qui n'en a pas.
En analogie, un mode de cuisson a un impact sur le gout d'un met, mais n'a pas lui même de gout !
Ton analogie reviens à dire que le préchauffage d'un ampli a un impact sur le son de l'ampli, mais n'a pas lui même de goût...Je suis d'accord ! :mrgreen:

En fait, oui, je crois que je comprends enfin ce que tu veux dire !
Mon neurone se fait vieux.....

Tu veux dire qu'un ampli n'a intrinsèquement pas de 'son propre" car quand il n'est branché à rien, aucune musique ne peut en sortir ?
Un ampli seul ne peut pas faire de musique ?

Si c'est bien ce que tu veux dire, alors de mon côté je dis souvent qu'un casque n'a pas de son propre et que quand on l'entend, c'est toujours à 100% via un ampli..
Et que par conséquent, le son du casque et bien c'est en fait toujours et à 100% :

Le son de l'ensemble ampli / casque

C'est ça que tu exprimes depuis le début et que je n'avais pas compris que tu voulais dire ?

Pierre

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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Thib » sam. nov. 23, 2019 9:19 am

Pierre Paya a écrit :
sam. nov. 23, 2019 7:33 am
Jean-Pierre Lafont a écrit a écrit : Le test à l'écoute ne révèle rien de probant. Le problème apparent peut venir du lecteur qui ne supporte pas la charge, du câble trop inductif ou de la courbe d'impédance de l'enceinte, pour ne prendre que 3 exemples. Ainsi un ampli sonnera mieux qu'un autre chez vous alors que ce sera l'inverse chez votre voisin.
Le test d'écoute ne vous donnera jamais la cause du problème.
Je ne comprends pas !
Si l'ampli sonne comme j'aime chez moi, quelle importance si il sonne comme une daube (j'ai pas dit bouse Sylvain !) chez mon voisin ?
Et si il sonne mal chez moi à cause effectivement d'un problème d'impédance ou autre, et bien je ne vais pas l'aimer et je ne vais pas l'acheter.

Comme toujours, c'est simple.

Pierre
Bonjour Pierre,
En fait c’est la partie qui m’intéressait le plus et qui a justifié cette citation dans ce fil sur subjectivité/objectivité.
En prenant en considération le sytème dans son ensemble et en ayant conscience de toutes ces variables, cela amène à prendre un peu de recul sur les appréciations portées aux différents éléments car ils pourront sonner différemment selon les éléments environnant.
Donc cela m’amène à penser que pour pouvoir émettre un avis tranché sur un produit il ne suffit pas simplement de faire un test d’écoute simple comme il est dit, mais il faudrait idéalement avoir l’opportunité de le tester dans de nombreuses autres configurations pour bien cerner comment il se comporte dans tous les cas.
Cela me rappelle un peu la dernière histoire que je viens de lire sur un forum réputé ou plusieurs personnes étaient passé à côté du potentiel d’un casque avant d’y revenir en le mettant dans la bonne configuration :D
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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Renecito » sam. nov. 23, 2019 9:49 am

Pierre Paya a écrit :
sam. nov. 23, 2019 9:11 am
Si c'est bien ce que tu veux dire, alors de mon côté je dis souvent qu'un casque n'a pas de son propre et que quand on l'entend, c'est toujours à 100% via un ampli..
Et que par conséquent, le son du casque et bien c'est en fait toujours et à 100% :

Le son de l'ensemble ampli / casque

C'est ça que tu exprimes depuis le début et que je n'avais pas compris que tu voulais dire ?
Oui et non, je sépare plutôt les rôles fonctionnels, même si je suis d'accord avec ta dernière phrase.

Le son original est traduit dans l'enregistrement sous une forme analogique ou numérique et ensuite dans la reproduction, les transports électroniques perfectibles, peuvent altérer plus ou moins le signal qu'ils doivent apporter au transducteur, qui est le mécanisme de conversion d'un signal électrique analogique en système acoustique générateur du son.
Pour moi, l'ensemble de l'électronique qui serait parfaite n'aurait pas de son, mais ne serait qu'un transport technologique.
Le fait que cela ne soit pas parfait ne devient pas du son, mais amène des altérations qui impacteront.
Maintenant, je comprends qu'une électronique puisse être vue comme génératrice de son au même titre qu'un synthétiseur, mais dans ce dernier cas c'est voulu, alors que dans le domaine qui nous intéresse, ce ne sont que des imperfections non désirées ......... à moins que ...... ! :mrgreen:
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Message par Pierre Paya » sam. nov. 23, 2019 10:42 am

Bonjour Thibaut,
Thib a écrit :
sam. nov. 23, 2019 9:19 am
En fait c’est la partie qui m’intéressait le plus et qui a justifié cette citation dans ce fil sur subjectivité/objectivité.
En prenant en considération le système dans son ensemble et en ayant conscience de toutes ces variables, cela amène à prendre un peu de recul sur les appréciations portées aux différents éléments car ils pourront sonner différemment selon les éléments environnant.
Absolument, bien sûr !
On ne connait la signature sonore d'un élément de la chaîne qu'à travers celle des autres maillons.
Thib a écrit :
sam. nov. 23, 2019 9:19 am
Donc cela m’amène à penser que pour pouvoir émettre un avis tranché sur un produit il ne suffit pas simplement de faire un test d’écoute simple comme il est dit, mais il faudrait idéalement avoir l’opportunité de le tester dans de nombreuses autres configurations pour bien cerner comment il se comporte dans tous les cas.
Oui....
Sauf que je ne connais pas beaucoup d'enceintes de casques ou d'amplis, qui fonctionnent idéalement dans "tous les cas"...

Et c'est pourquoi...Je suis très content quand je trouve un système que je pense être "optimisé" en sachant que si je change un élément, ce ne sera plus pareil...
Thib a écrit :
sam. nov. 23, 2019 9:19 am
Cela me rappelle un peu la dernière histoire que je viens de lire sur un forum réputé ou plusieurs personnes étaient passé à côté du potentiel d’un casque avant d’y revenir en le mettant dans la bonne configuration :D
Rien à voir Thibaut !
Le casque était très certainement dans une excellente config !

On l'a tout juste massacré en enlevant le boitier
Et après plantés pour plantés, on a pas cherché à bien le régler...
Pas pareil... !

Pierre

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Pierre Paya
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Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité

Message par Pierre Paya » sam. nov. 23, 2019 11:02 am

Renecito a écrit :
sam. nov. 23, 2019 9:49 am
Le son original est traduit dans l'enregistrement sous une forme analogique ou numérique et ensuite dans la reproduction, les transports électroniques perfectibles, peuvent altérer plus ou moins le signal qu'ils doivent apporter au transducteur, qui est le mécanisme de conversion d'un signal électrique analogique en système acoustique générateur du son.
Pour moi, l'ensemble de l'électronique qui serait parfaite n'aurait pas de son, mais ne serait qu'un transport technologique.
Jusque là je te suis !
Et en plus, je suis okay !
Renecito a écrit :
sam. nov. 23, 2019 9:49 am
Le fait que cela ne soit pas parfait ne devient pas du son, mais amène des altérations qui impacteront.
Maintenant, je comprends qu'une électronique puisse être vue comme génératrice de son au même titre qu'un synthétiseur, mais dans ce dernier cas c'est voulu, alors que dans le domaine qui nous intéresse, ce ne sont que des imperfections non désirées ......... à moins que ...... ! :mrgreen:
Oui je comprends et tu as 100% raison, je le pense aussi.
Quand tu expliques bien, je comprends mieux !!! :mrgreen:

En fait et c'est très juste, les sons "différents" de nos amplis ne sont finalement que des déformations de la réalité (du signal) que nous apprécions plus ou moins.
Et les composants ou autres qui comme je le disais plus haut, "modifient" le son, ne font en fait, que le déformer différemment selon ceux que l'on utilise

Merci René, j'avais pas envisagé le problème sous cet angle, mais ça me parle.

Nous le savons mais tes explications pertinentes nous le rappellent :

Aujourd'hui, un système de reproduction, quel que soit son niveau, n'est un fait qu'un compromis

Pierre

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