Re: Rélexions autour de notre Objectivité/Subjectivité
Publié : jeu. août 27, 2020 10:39 am
Salut à tous !
Merci aux admin d'avoir accepté mon inscription.
J'ai lu il y a quelques jours l'intégralité de ce fil, j'ai eu envie d'y apporter ma contribution mais c'est plus tout à fait frais dans mon esprit !
En ce qui concerne cette question d'objectivité et de subjectivité personnellement ce qui me parait être une des pierre angulaire de ma réflexion c'est la notion de critère.
Elle permet de développer un langage commun et donc nous permettre d'échanger. La dessus je pense qu'il y a une forme d'objectivité nécessaire, si on rentre pas dans la mise en place d'une hiérarchie des critères entre eux, qui est subjective. Peut être que si nous étions professionnels et devions travailler en équipe il faudrait opter pour un consensus, c'est pas le cas ici.
Et je pense qu'elle permet aussi de tendre à identifier nos préférences, entre tel matériel ou tel autre.
Je crois qu'elle peut aussi éviter les écueils dans les échanges et les rendre plus constructifs ; on s'assure d'avoir le même langage donc de ne pas s'enfermer dans une spirale de hors sujet.
Et en même temps ça peut être très souple ! On peut parler de spatialisation, balance tonale, lisibilité de telle ou telle partie du spectre, confort, esthétique ... comme de sensations recherchées.
Personnellement ce qui pourrait me paraitre hasardeux c'est d'associer tel ou tel ressentis à une invariable technique : dire qu'une technologie va agir de façon précise est difficile à affirmer car difficile à établir. Et qui souhaite établir se doit d'être rigoureux et mettre en place un protocole fiable (méthode en double aveugle, comparaison dans différents contextes etc) ; exemple concret, combien d'audiophiles seraient réellement en mesure de discerner avec certitude si un ampli est à lampe ou transistor sans connaitre la référence et avoir d'infos ? Alors qu'en faisant des comparaisons direct, on peut vite se rendre compte avoir une affinité spécifique, on a ici par passion tous envie d'échanger sur nos préférences et argumenter là dessus. La perception est un processus cognitif tellement complexe que les biais sont infinis.
Et c'est là qu'on en vient à un deuxième point qui me parait primordial : la culture de l'oreille.
Si nos sens envoient des informations, c'est ensuite un tri qui s'opère et nous fait ressentir ; je crois que le processus d'identification appelle un langage intérieur, et donc l'établissement de critères permettant d'associer ou dissocier les informations que l'on perçoit. Ce que j'entends est un violon, ce que je vois est du bleu. Qu'on soit capable de formuler avec des mots ou non il y a ressentis associé. Là on est sur des éléments assez basiques, mais quand il s'agit de ressentir la saveur d'un casque, ou de comparer deux produits entre eux, ça peut demander une familiarité.
La culture c'est aussi ce que met en place une pratique spécifique ; elle permet d’accéder à une masse d'informations à côté desquelles on passe sans les identifier sans cette pratique. Pourtant de base nos organes envoient tous l'intégralité de ce qu'ils perçoivent à notre cerveau.
Tout ça pour dire que si je devais choisir pour une écoute purement plaisir un ampli ou un casque, j'essaierai d'être simplement attentif à ce que me procure l'écoute. Dans ce cas là pas besoin d'établir de critères plus spécifiques, ou d'analyser, la sensation peut être à elle seule l'instance qui jouera le rôle de juge sur le choix. Mais je tenterai d'écouter différentes musiques dans différents contextes et état d'esprit. Afin d'être attentif à l'état d'être dans lequel me plonge l'écoute, plutôt qu'écouter le matériel en lui même pour discerné les différences (celui ci est plus si ou ça ; qu'est ce que je préfère ? Ce rendu là sur tel truc ou ce rendu là sur ce machin ?) qui finalement m'amènerai à un débat intérieur théorique.
Merci aux admin d'avoir accepté mon inscription.
J'ai lu il y a quelques jours l'intégralité de ce fil, j'ai eu envie d'y apporter ma contribution mais c'est plus tout à fait frais dans mon esprit !
En ce qui concerne cette question d'objectivité et de subjectivité personnellement ce qui me parait être une des pierre angulaire de ma réflexion c'est la notion de critère.
Elle permet de développer un langage commun et donc nous permettre d'échanger. La dessus je pense qu'il y a une forme d'objectivité nécessaire, si on rentre pas dans la mise en place d'une hiérarchie des critères entre eux, qui est subjective. Peut être que si nous étions professionnels et devions travailler en équipe il faudrait opter pour un consensus, c'est pas le cas ici.
Et je pense qu'elle permet aussi de tendre à identifier nos préférences, entre tel matériel ou tel autre.
Je crois qu'elle peut aussi éviter les écueils dans les échanges et les rendre plus constructifs ; on s'assure d'avoir le même langage donc de ne pas s'enfermer dans une spirale de hors sujet.
Et en même temps ça peut être très souple ! On peut parler de spatialisation, balance tonale, lisibilité de telle ou telle partie du spectre, confort, esthétique ... comme de sensations recherchées.
Personnellement ce qui pourrait me paraitre hasardeux c'est d'associer tel ou tel ressentis à une invariable technique : dire qu'une technologie va agir de façon précise est difficile à affirmer car difficile à établir. Et qui souhaite établir se doit d'être rigoureux et mettre en place un protocole fiable (méthode en double aveugle, comparaison dans différents contextes etc) ; exemple concret, combien d'audiophiles seraient réellement en mesure de discerner avec certitude si un ampli est à lampe ou transistor sans connaitre la référence et avoir d'infos ? Alors qu'en faisant des comparaisons direct, on peut vite se rendre compte avoir une affinité spécifique, on a ici par passion tous envie d'échanger sur nos préférences et argumenter là dessus. La perception est un processus cognitif tellement complexe que les biais sont infinis.
Et c'est là qu'on en vient à un deuxième point qui me parait primordial : la culture de l'oreille.
Si nos sens envoient des informations, c'est ensuite un tri qui s'opère et nous fait ressentir ; je crois que le processus d'identification appelle un langage intérieur, et donc l'établissement de critères permettant d'associer ou dissocier les informations que l'on perçoit. Ce que j'entends est un violon, ce que je vois est du bleu. Qu'on soit capable de formuler avec des mots ou non il y a ressentis associé. Là on est sur des éléments assez basiques, mais quand il s'agit de ressentir la saveur d'un casque, ou de comparer deux produits entre eux, ça peut demander une familiarité.
La culture c'est aussi ce que met en place une pratique spécifique ; elle permet d’accéder à une masse d'informations à côté desquelles on passe sans les identifier sans cette pratique. Pourtant de base nos organes envoient tous l'intégralité de ce qu'ils perçoivent à notre cerveau.
Tout ça pour dire que si je devais choisir pour une écoute purement plaisir un ampli ou un casque, j'essaierai d'être simplement attentif à ce que me procure l'écoute. Dans ce cas là pas besoin d'établir de critères plus spécifiques, ou d'analyser, la sensation peut être à elle seule l'instance qui jouera le rôle de juge sur le choix. Mais je tenterai d'écouter différentes musiques dans différents contextes et état d'esprit. Afin d'être attentif à l'état d'être dans lequel me plonge l'écoute, plutôt qu'écouter le matériel en lui même pour discerné les différences (celui ci est plus si ou ça ; qu'est ce que je préfère ? Ce rendu là sur tel truc ou ce rendu là sur ce machin ?) qui finalement m'amènerai à un débat intérieur théorique.