Tout d’abord, merci Milan pour ce nouveau comparatif de ces 3 casques planar Kennerton (l'Odin mK2, le Thridi et le Thror) sur cette musique que je ne connais pas.
Je ne suis pas sûr que le terme employé "ouverture" dans ton descriptif soit le bon ; je pense que le terme "présence" serait plus approprié, en tout cas différent du terme "aération" qui lui reflète effectivement la sensation d'espace et d’air entre les instruments.
Le Thror est effectivement plus aéré que l'Odin mk2, mais la présence des instruments/interprètes de l'Odin mk2 est supérieure à celle du Thror.
Je pense que l'Odin mk2 (pour l'avoir en même temps que le Thror) est un casque donnant une sensation de présence, mais aussi de proximité des instruments/interprètes, plus importante que celle apportée par le Thror (qui lui semble plus distant par rapport aux instruments/interprètes dans le sens qu’il donne plus de recul par rapport à eux) ; cela est sans doute dû en partie à une signature sonore (réponse en fréquence) plus en V de l'Odin mk2, avec un niveau de moyen grave (basses moyennes) et de bas aigu - aigu plus important qu'avec le Thror (et dans un moindre degré qu'avec le Thridi semble-t-il).
Sinon, le Thror (et probablement également le Thridi) sont effectivement plus mats dans l’aigu (treble) que l'Odin mk2 (et encore plus qu’avec l'Odin mk1), probablement du fait d'un pic dans l'aigu plus prononcé avec l'Odin mk2, et comparativement moins prononcé chez le Thror , ce qui accentue aussi, avec le Thor, cette impression de distance par rapport aux instruments et interprètes.
Ce qui est également le cas dans une salle de concert, en vrai, où la présence des instruments/interprètes et le niveau d’énergie perçu dans l'aigu (treble) diminuent avec la distance par rapport à l'écoute de ces instruments/interprètes : le son est alors perçu comme plus mat (dans l'aigu), et aussi moins présent, plus doux et plus distant, si l'on écoute ces instruments/interprètes avec plus de distance, comparé à une écoute de proximité qui elle, au contraire, donne plus de niveau dans l'aigu, plus de présence et de dynamique.
Tout cela donne a priori, en première écoute, un caractère plus démonstratif à l'Odin mk2 par rapport à l'écoute du Thror (en comparaison directe), quant à ce dernier plus distant et en retrait par rapport à la proximité des instruments/interprètes, et aussi plus mat (dans l'aigu) et enfin plus doux (en dynamique et en brillance dans l'aigu).
La réponse en fréquence du Thror est plus plate,
plus neutre ou moins colorée diront certains, que celle de l'Odin mk2 ; elle n'est pas en forme de V comme l'Odin mk2 (V tout à fait relatif, il faut le dire), avec pour le Thror (comparé à l’Odin mk2) une meilleure extension dans les sub-basses, un moyen grave (basses moyennes) et un bas médium un peu moins mis en avant, un haut-médium moins creusé, et un pic dans l'aigu (treble) moins marqué (Nb : tous les casques ont des irrégularités de la réponse en fréquence, en particulier dans le haut-médium et l'aigu (treble)).
Après, les différences de rapidité, précision et de niveau de détails sonores tels que tu les décris entre ces 3 casques me semblent assez justes, probablement en rapport avec les différences de drivers utilisés pour chacun de ces trois casques. Le Thror étant à la fois le plus rapide, le plus précis et le plus détaillé (et détouré). Le Thridi étant situé entre l'Odin mK2 et le Thror.
Enfin, la différence de corps et de matière (caractère organique du son) que tu constates entre ces 3 casques, me semble également juste (et évidente). L'Odin mk2 étant le casque ayant le caractère le plus organique, avec le plus de matière. Le Thridi étant situé entre l'Odin mK2 et le Thror.
Encore merci, Milan, pour ce nouveau comparatif.
Eric
PS : j'aime bien ta photographie : les 3 casques Kennerton y sont manifestement bien au chaud !
