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Re: Kennerton Rögnir

Publié : dim. oct. 24, 2021 5:08 pm
par Brice
Bonjour à tous, avez vous pu comparer le Rögnir au Hifiman HE-R10P ?
Cela serait intéressant de connaitre les différences.

Re: Kennerton Rögnir

Publié : dim. oct. 24, 2021 6:25 pm
par Clawd
Bonsoir Brice,
Il me semble que certains d'entre nous se sont livrés à des retours d'écoutes comparatives entre ces deux casques dans le topic "Weekend "Multi-célébrations" à Nîmes les 12 et 13 juin". Cordialement.

Re: Kennerton Rögnir

Publié : mar. oct. 26, 2021 6:01 am
par Pierre Paya
Bonjour Brice,

Le Rögnir est un excellent casque fermé qui donne l'impression d'écouter un casque ouvert, tout en apportant la "matière" aux timbres, comme savent le faire les casques planar Kennerton.

Le HE-RP10 est lui aussi un excellent casque fermé, encore un peu plus aéré et précis que le Rögnir avec un aigu très fin qui file plus haut.

j'attends toujours mon HE-RP10 commandé en juin et je pourrai t'en dire plus après avoir pris le temps de comparer les deux casques.

Pierre

Re: Kennerton Rögnir

Publié : mar. oct. 26, 2021 6:56 pm
par Sylvanor
Tu places donc le Hifiman devant le Rognir ?

Est-ce qu'il y a un intérêt à ces casques par rapport à des ouverts de prix équivalent, lorsqu'on n'a aucune contrainte liée au bruit extérieur ou au bruit sortant du casque ?

Il me semble qu'on dit souvent que les fermés sont avantagés dans le grave par rapport aux ouverts, mais je ne crois pas que ce soit valable sur des planars ?

Re: Kennerton Rögnir

Publié : mer. oct. 27, 2021 6:01 am
par Pierre Paya
Oui, je préfère le HE-R10P au Rögnir, c'est net pour moi.

Même si l'on a pas "besion" d'un fermé, ces deux là ont quand même des avantages :

Aussi bien le Rögnir que le HE-R10P ont une signature unique.
Ils ne sont pas moins bons que d'autres dans leur marque respective, ni meilleurs, mais ils appportent un "son" que les autres références chez Kennerton ou Hifiman ne donnent pas.

Finalement le fait qu'ils soient fermés peut être plus considéré comme la "cause" d'une signature sonore que l'on va aimer ou pas, que comme une raison de les acheter, sauf bien sûr, si l'on souhaite une meilleure isolation.

Pierre

Re: Kennerton Rögnir

Publié : mer. oct. 27, 2021 7:53 pm
par Mattey
Pierre Paya a écrit :
mer. oct. 27, 2021 6:01 am
Finalement le fait qu'ils soient fermés peut être plus considéré comme la "cause" d'une signature sonore que l'on va aimer ou pas, que comme une raison de les acheter, sauf bien sûr, si l'on souhaite une meilleure isolation.

Pierre
Bonsoir,

Je confirme que l'on peut acheter un fermé pour sa restitution, sa "couleur", tout simplement parce qu il nous fait "vibrer", et peu importe qu il soit ouvert ou fermé :) C est ainsi que j' ai eu un Stellia en complément d un Thekk, je n' avais nullement besoin d un fermé, mais il s est avéré que ce Focal collait vraiment avec mes goûts et mon besoin du moment ;)

Je n ai pas écouté le Hifiman, mais (lors de l anniversaire du Showroom à Nîmes) j ai trouvé le Rognir excellent, avec de belles "fondations", de la matière, et rien qui me faisait penser à un casque fermé, sans perspective. J aurai beaucoup aimé prolonger l écoute et je suis certain que ce casque présente de très grandes qualités et mérite d être considéré comme d autres grands casques situés dans une gamme de prix plutôt "supérieure".

Matt.

Re: Kennerton Rögnir

Publié : mar. nov. 02, 2021 4:03 am
par Pierre Paya
Bonjour à tous,

Kennerton m'informe qu'un Rögnir électrodynamique sera bientôt présenté.
J'en ai commandé un.
Je ne connais pas encore son prix.

Le prix en France du Kennerton Rögnir ortho ne bouge pas pour rester à 3390€.

Pierre

Re: Kennerton Rögnir

Publié : mer. nov. 03, 2021 9:59 am
par Brice
Pierre Paya a écrit :
mar. oct. 26, 2021 6:01 am
Bonjour Brice,

Le Rögnir est un excellent casque fermé qui donne l'impression d'écouter un casque ouvert, tout en apportant la "matière" aux timbres, comme savent le faire les casques planar Kennerton.

Le HE-RP10 est lui aussi un excellent casque fermé, encore un peu plus aéré et précis que le Rögnir avec un aigu très fin qui file plus haut.

j'attends toujours mon HE-RP10 commandé en juin et je pourrai t'en dire plus après avoir pris le temps de comparer les deux casques.

Pierre
Bonjour Pierre,

Merci pour ton retour, j’attends donc que tu reçoives ton HE-R10P pour venir le comparer au Rögnir avant de me décider.

Re: Kennerton Rögnir

Publié : mer. nov. 03, 2021 5:09 pm
par Romain
Bonjour à tous,

Je vous livre mon modeste compte-rendu d’écoute au sujet du Kennerton Rögnir. Comme à chaque fois, je précise que je n’ai ni l’expertise ni le vocabulaire des professionnels ou de certains passionnés. Par conséquent, les mots et les qualificatifs que j'emploie ne reflètent pas forcément la même chose pour chaque lecteur.

Je ne parlerai pas de l’esthétique, les goûts et les couleurs… Ceci étant, la qualité de fabrication est de mise. J’attribue une mention spéciale à l’ajout du cuir autour de l’arceau qui renforce ce sentiment et balaie le côté “cheap” du bandeau classique sur les autres modèles de la marque.

Niveau confort, c’est un chausson. J’ai encore le souvenir du premier Odin avec lequel mon tour de tête s’est rétréci instantanément de quelques millimètres lorsque je l’ai mis sur mes oreilles. Les progrès de Kennerton dans ce domaine sont indéniables. Le Rögnir est sans doute le casque le plus confortable que j’ai essayé.

En ce qui concerne l’isolation, elle est perfectible que ce soit pour vous ou votre entourage. J’en suis le premier déçu car je m’étais orienté sur ce casque en raison notamment de mon environnement bruyant. J’étais peut-être trop exigeant sur ce critère.

Côté son, ne vous attendez pas de ma part à une analyse très approfondie sur les basses, les médiums et les aigus. J’en suis incapable, la faute à un manque de connaissances sur le sujet. Pour faire simple, je qualifierai la signature du Rögnir d’équilibrée. Le bas du spectre me paraît très légèrement plus présent donnant une sensation de dynamisme. Ca bouge, ça remue, c’est vivant. Je pensais que l’écoute en serait fatiguante mais ce n’est pas le cas, en tout cas pour moi. Au contraire, cela renforce l’immersion. Hormis cette petite particularité, aucun registre ne me paraît être mis particulièrement en avant. Certains pourront lui reprocher de ne pas aller assez loin à chaque extrémité du spectre sonore mais de manière globale, rien ne me choque, du moins à mes oreilles. En tout cas, ce n’est pas sur ce point que le Rögnir a retenu mon attention.

La première chose qui m’ait marqué, ce sont les détails. Je ne me rappelle pas en avoir entendu autant mais surtout de manière aussi nette sur les autres casques que j’ai eu l’occasion d’écouter. Sur l’album Soutak d’Aziza Brahim, j’ai été surpris d’entendre le guitariste jouer de la sorte, précisément le frottement de ses doigts sur les cordes de la guitare. Je n’y avais jamais prêté attention auparavant. Dans un autre registre, j’ai été bluffé par le titre Giorgio by Moroder de Daft Punk où là encore, chaque détail, chaque sonorité électronique s’entend parfaitement. D’habitude, j’accorde un intérêt limité à ce style de musique, le trouvant très pauvre sur le plan de la composition musicale. C’était sans doute parce que je n’entendais pas tout ce qu’il y avait à entendre. Bref, sur chaque album que j’ai écouté, j’ai découvert de petites subtilités. Un critère que j’ai particulièrement apprécié et dont je pourrai, maintenant, difficilement me passer.

La seconde chose qui m’ait marqué, c’est la présentation de la scène assez particulière. Cela m’a dérouté voire déçu lors des premières écoutes car j’ai cru qu’il y avait un creux dans certaines fréquences ou une sorte de voile sur certains instruments. Sur l’album The Rumba Foundation de Jesse Cook, la guitare de ce dernier n’avait plus le même impact alors qu’il s’agit de la guitare principale, au milieu de l’ensemble. Etrangement, je ne retrouvais pas la même sensation avec le guitariste d’Aziza Brahim qui brille par sa présence alors qu’il est situé sur la gauche de la chanteuse placée au centre. Sensation à nouveau identique sur l'album Warrior Path qui reprend le nom du groupe ou Murder ballads & other love songs de The Heavy Horses. J’en ai conclu que le Rögnir avait tendance à mettre en avant chaque extrémité de la scène sonore. Celles-ci sont plus proches de l’auditeur. Une présentation différente procurant une sensation d’immersion assez spéciale mais très plaisante et vite addictive une fois apprivoisée.

Hormis ces deux points, rien d’autre n’a réellement retenu mon attention, du moins par rapport à ce que j’ai écouté par le passé.

Pour revenir sur la scène sonore, celle-ci est assez large avec une sensation de profondeur. J’emploi le terme “sensation” car la profondeur au casque a toujours suscité des débats. Disons que les chanteurs et musiciens ne se sont pas tous positionnés sur une même ligne. On distingue aisément qu’ils peuvent être plus en avant ou reculés chacun par rapport aux autres selon leur positionnement sur la scène.

En ce qui concerne l’aération, un point important à mes yeux, le Rögnir fait bien le job. Les musiciens sont bien espacés, ça respire.

Les timbres et les voix ont toujours été un point fort de la marque Kennerton et ceux du Rögnir le confirment. Je regrette peut-être qu’ils n’aient pas autant de richesse, de poids et d’épaisseur que sur le Thror mais ils gagnent en clarté et précision. Ce point serait néanmoins à confirmer car mon expérience avec le Thror date un peu. Celui-ci proposait une écoute un peu plus frontale ce qui pourrait expliquer mon impression mais là encore, cela reste à confirmer. Quoiqu’il en soit, le plaisir est là et lorsque j’écoute le titre Tere Mbi sur l’album Praefatio de Céline BANZA, j’en ai à chaque fois les larmes aux yeux.

Pour conclure, je dois reconnaître que je n’ai pas été particulièrement emballé lors de mes premières écoutes du Rögnir même si j’ai immédiatement apprécié certaines de ses caractéristiques. Néanmoins, malgré des sentiments mitigés, je me suis surpris à enchaîner les titres et les albums. A chaque session, j’ai presque toujours eu cette sensation pour le moins déroutante, à savoir que le plaisir n’était pas instantané mais se développait au fur et à mesure que les minutes défilaient à tel point qu’à la fin, il m’était difficile d’ôter le casque. Je mets cela sur le compte de cette présentation de la scène assez particulière qui nécessite un temps d’adaptation. Une fois cette étape franchie, vous vous retrouvez au coeur de la musique, dans une sorte de bulle dont il est difficile de sortir.

De ce fait, je conseillerai aux personnes qui l’écouteront de ne pas se fier à leurs premières impressions. Ce serait une erreur. Certes, ce casque ne plaira pas à tout le monde, c’est une certitude, mais pour certains, il pourrait bien représenter un aboutissement.

Si je devais clore ce compte-rendu en résumant le Rögnir en quelques mots, je dirais: “Déroutant mais addictif”.

Merci de m’avoir lu.

Amicalement

Romain

Re: Kennerton Rögnir

Publié : mer. nov. 03, 2021 6:28 pm
par amaiso
Merci pour ce compte rendu exhaustif