Angstrom Zenith ZHA06
Publié : mer. avr. 12, 2023 7:19 am
Angstrom Audiolab Zenith ZHA06 à l'essai
https://www.angstromaudio.com/products
Setup d'écoute :
Avant de détailler le système sur lequel j'ai écouté cet ampli casque, il convient de préciser que les écoutes se sont faites "en direct" et non streamées via un service idoine. J'entends par écoutes en direct" un disque dur SSD Usb externe branché directement au streamer / Dac via le câble Legato USB Referenza Superiore alimenté.
Streamer / Dac : Grandinote Volta
Stockage : disque dur SSD Usb Crucial
Câble Legato USB alimenté
Câbles de modulation RCA Legato Referenza Superiore
Angstrom Audiolab Zenith ZHA06
Casque : Hifiman Susvara (avec son câble jack 6.35mm stock)
Secteur : câbles Legato Referenza Superiore
2 lignes électriques dédiées 4mm2 (1 pour la partie numérique du système, l'autre pour la partie analogique), boîtier de prises Inakustik avec possibilité de désactiver/activer la terre, prises Viborg (5 cuivre pur, 1 argent pour la source)
Voici un mois que j'ai ce bel amplificateur hybride à l'écoute, grâce aux bons soins de l'importateur de la marque Angstrom Audiolab, Tecsart (Bussy St Georges), que je remercie !
Quelques images
Il s'agit, selon les dires de Tecsart, d'un "prototype". Bien que le modèle existe depuis plusieurs années, il semble que celui qui m'a été prêté a été modifié (en vue d'un MII ?). Je n'en sais guère davantage, si ce n'est que son habillage esthétique n'est pas totalement fini.
C'est donc un amplificateur dédié à l'écoute au casque, à la technologie "hybride", c'est-à-dire mixte transistors/tubes, proche en ce sens de l'Audeze "The King" dédié au LCD4. Je n'ai pas eu accès à la fiche détaillée et ne saurais par conséquent en dire plus. Le site du fabricant n'est guère plus loquace sur la question...
Type : Hybride
Puissance de sortie : 6 + 6 W (sorties ECC88 et MOSFET)
Entrées : 4 entrées de ligne (RCA)
Sorties : 1 x sortie preAmp (RCA), 1 x sortie casque (1/4")
Dimensions (l x h x p) : 35 x 17 x 45 cm
Poids : 8 kg
Voilà pour les caractéristiques. A noter : une seule sortie casque, 1 classique gros jack, pas de XLR 4 points, même si ce paramètre est modifiable sur demande d'après son importateur.
L'amplificateur possède également un étage de pré-amplification, ce qui lui permet de piloter un ampli de puissance ou des blocs mono, par exemple. Plutôt comme un "dépannage" à mon avis. Configuration que j'ai essayée avec mes Achilles : c'est pas mal ! Même si le résultat reste en-dessous du couple Alexander Ultima + Achilles, notamment en termes de corps, de matière et de scène sonore (nous y reviendrons).
Et maintenant, le plus important : l'écoute
4 albums ont été retenus pour ce CR :
Stravinsky, Le sacre du printemps par l'Orchestre de Paris et son chef Klaus Mäkele (2023). Une oeuvre et un enregistrement choisi pour sa difficulté à restituer les multiples et très fines textures sonores voulues par Stravinsky, ainsi que pour sa très grande dynamique et son exigence dans la diction et l'articulation du langage musical dans cet oeuvre emblématique du répertoire pour orchestre. Le Sacre est couplé à un très poétique et onirique Oiseau de feu.
Gerald Clayton, Bells on sand (2022) - jazz
Jupiter, Thomas Dunford - Vivaldi (2019) - musique baroque
Lady Gaga - Artpop
Avec le Susvara, le réglage du gain c'est à droite toute ! Minimum 3/4 pour qu'il commence à chanter correctement. L'ampli saura piloter et satisfaire ce casque ô combien exigeant, mais en le poussant dans ses ultimes retranchements. Ce qui ne pose d'ailleurs aucun problème car ni le gain ni le potard du volume poussé à droite n'engendre d'artefacts ou de bruits parasites gênants. L'ampli est en toute circonstance d'un silence religieux ! N'ayant pas d'autres casques à ma disposition, je ne peux me prononcer quant au rendu, même si j'imagine qu'avec un planaire moins difficile il doit s'en sortir - en toute logique - haut la main.
Sur le Sacre, comme sur tous les enregistrements orchestraux, je dois pousser le gain quasi à fond (+ 35 db) pour trouver un semblant d'épaisseur, de matière propre à restituer les différentes textures. La scène est large et bien profonde, la vivacité du signal excellente sur les coups d'archet par exemple, mais il manque un peu de poids et de matière à mon sens. En revanche, le Zenith est très aérien et l'impression d'immersion tout à fait prenante et séduisante. A niveau de pression acoustique à peu de choses près égale, la combinaison de réglages gain + potard ne donne pas les mêmes résultats : si je réduis le gain, je gagne en définition mais perds en matière, en revanche si je l'augmente je retrouve du poids en perdant légèrement dans le détourage. C'est un principe que je retrouverai constamment au travers de toutes mes écoutes. Il convient donc d'adapter ce couple au type de musique écoutée, au niveau et à la qualité d'enregistrement etc. Pour certains ce sera un plus, car l'ampli est flexible, pour d'autres ce sera certainement une contrainte de devoir pratiquement à chaque écoute trouver le juste équilibre.
Sur les trois autres titres, le Zenith se montrera toujours rapide dans le signal, très bien aéré, proposant une écoute très séduisante et détaillée, sans aucune fatigue, tellement plaisante que les albums s'enchaînent sans même le remarquer... Ce qui est toujours bon signe !
Si je repasse sur mon système habituel, je note immédiatement deux choses : plus de matière harmonique, nuances et micro-nuances mieux dessinées. Du point de vue de la performance pure c'est sans conteste supérieur. La comparaison s'arrête là car on est à plus du double niveau tarifaire. Pour autant, cet ampli transalpin est pour moi une réussite ! Vivant, vif, musical, aéré sont des caractéristiques qui ne passent pas inaperçues des mélomanes attentifs. Je me demande même si je ne vais pas l'acquérir pour disposer d'un autre type d'écoute, finalement complémentaire à ce que je possède déjà.
https://www.angstromaudio.com/products
Setup d'écoute :
Avant de détailler le système sur lequel j'ai écouté cet ampli casque, il convient de préciser que les écoutes se sont faites "en direct" et non streamées via un service idoine. J'entends par écoutes en direct" un disque dur SSD Usb externe branché directement au streamer / Dac via le câble Legato USB Referenza Superiore alimenté.
Streamer / Dac : Grandinote Volta
Stockage : disque dur SSD Usb Crucial
Câble Legato USB alimenté
Câbles de modulation RCA Legato Referenza Superiore
Angstrom Audiolab Zenith ZHA06
Casque : Hifiman Susvara (avec son câble jack 6.35mm stock)
Secteur : câbles Legato Referenza Superiore
2 lignes électriques dédiées 4mm2 (1 pour la partie numérique du système, l'autre pour la partie analogique), boîtier de prises Inakustik avec possibilité de désactiver/activer la terre, prises Viborg (5 cuivre pur, 1 argent pour la source)
Voici un mois que j'ai ce bel amplificateur hybride à l'écoute, grâce aux bons soins de l'importateur de la marque Angstrom Audiolab, Tecsart (Bussy St Georges), que je remercie !
Quelques images
Il s'agit, selon les dires de Tecsart, d'un "prototype". Bien que le modèle existe depuis plusieurs années, il semble que celui qui m'a été prêté a été modifié (en vue d'un MII ?). Je n'en sais guère davantage, si ce n'est que son habillage esthétique n'est pas totalement fini.
C'est donc un amplificateur dédié à l'écoute au casque, à la technologie "hybride", c'est-à-dire mixte transistors/tubes, proche en ce sens de l'Audeze "The King" dédié au LCD4. Je n'ai pas eu accès à la fiche détaillée et ne saurais par conséquent en dire plus. Le site du fabricant n'est guère plus loquace sur la question...
Type : Hybride
Puissance de sortie : 6 + 6 W (sorties ECC88 et MOSFET)
Entrées : 4 entrées de ligne (RCA)
Sorties : 1 x sortie preAmp (RCA), 1 x sortie casque (1/4")
Dimensions (l x h x p) : 35 x 17 x 45 cm
Poids : 8 kg
Voilà pour les caractéristiques. A noter : une seule sortie casque, 1 classique gros jack, pas de XLR 4 points, même si ce paramètre est modifiable sur demande d'après son importateur.
L'amplificateur possède également un étage de pré-amplification, ce qui lui permet de piloter un ampli de puissance ou des blocs mono, par exemple. Plutôt comme un "dépannage" à mon avis. Configuration que j'ai essayée avec mes Achilles : c'est pas mal ! Même si le résultat reste en-dessous du couple Alexander Ultima + Achilles, notamment en termes de corps, de matière et de scène sonore (nous y reviendrons).
Et maintenant, le plus important : l'écoute
4 albums ont été retenus pour ce CR :
Stravinsky, Le sacre du printemps par l'Orchestre de Paris et son chef Klaus Mäkele (2023). Une oeuvre et un enregistrement choisi pour sa difficulté à restituer les multiples et très fines textures sonores voulues par Stravinsky, ainsi que pour sa très grande dynamique et son exigence dans la diction et l'articulation du langage musical dans cet oeuvre emblématique du répertoire pour orchestre. Le Sacre est couplé à un très poétique et onirique Oiseau de feu.
Gerald Clayton, Bells on sand (2022) - jazz
Jupiter, Thomas Dunford - Vivaldi (2019) - musique baroque
Lady Gaga - Artpop
Avec le Susvara, le réglage du gain c'est à droite toute ! Minimum 3/4 pour qu'il commence à chanter correctement. L'ampli saura piloter et satisfaire ce casque ô combien exigeant, mais en le poussant dans ses ultimes retranchements. Ce qui ne pose d'ailleurs aucun problème car ni le gain ni le potard du volume poussé à droite n'engendre d'artefacts ou de bruits parasites gênants. L'ampli est en toute circonstance d'un silence religieux ! N'ayant pas d'autres casques à ma disposition, je ne peux me prononcer quant au rendu, même si j'imagine qu'avec un planaire moins difficile il doit s'en sortir - en toute logique - haut la main.
Sur le Sacre, comme sur tous les enregistrements orchestraux, je dois pousser le gain quasi à fond (+ 35 db) pour trouver un semblant d'épaisseur, de matière propre à restituer les différentes textures. La scène est large et bien profonde, la vivacité du signal excellente sur les coups d'archet par exemple, mais il manque un peu de poids et de matière à mon sens. En revanche, le Zenith est très aérien et l'impression d'immersion tout à fait prenante et séduisante. A niveau de pression acoustique à peu de choses près égale, la combinaison de réglages gain + potard ne donne pas les mêmes résultats : si je réduis le gain, je gagne en définition mais perds en matière, en revanche si je l'augmente je retrouve du poids en perdant légèrement dans le détourage. C'est un principe que je retrouverai constamment au travers de toutes mes écoutes. Il convient donc d'adapter ce couple au type de musique écoutée, au niveau et à la qualité d'enregistrement etc. Pour certains ce sera un plus, car l'ampli est flexible, pour d'autres ce sera certainement une contrainte de devoir pratiquement à chaque écoute trouver le juste équilibre.
Sur les trois autres titres, le Zenith se montrera toujours rapide dans le signal, très bien aéré, proposant une écoute très séduisante et détaillée, sans aucune fatigue, tellement plaisante que les albums s'enchaînent sans même le remarquer... Ce qui est toujours bon signe !
Si je repasse sur mon système habituel, je note immédiatement deux choses : plus de matière harmonique, nuances et micro-nuances mieux dessinées. Du point de vue de la performance pure c'est sans conteste supérieur. La comparaison s'arrête là car on est à plus du double niveau tarifaire. Pour autant, cet ampli transalpin est pour moi une réussite ! Vivant, vif, musical, aéré sont des caractéristiques qui ne passent pas inaperçues des mélomanes attentifs. Je me demande même si je ne vais pas l'acquérir pour disposer d'un autre type d'écoute, finalement complémentaire à ce que je possède déjà.