Re: Le découplage: ondes et vibrations
Publié : ven. avr. 12, 2019 8:58 am
Bonjour à tous
C'est à la suite de la lecture de l'excellent ouvrage "Bien entendre, itinéraire d'un audiophile" de Francis Ibre, aux éditions Elektor (je vous préviens c'est pointu et technique mais très éclairant) que je me suis intéressé à l'optimisation de mon installation (ou inversement).
Je vais parler de l'écoute sur enceintes, mais la plupart d'entre nous écoute au casque et sur des enceintes, et les optimisations exceptée celle sur le local s'applique également à l'écoute au casque.
Selon Francis Ibre le premier maillon et peut être le primordial d'un système d'écoute est le LOCAL, et il explique tout ça très bien : le local doit être très peu réverbérant pour ne pas brouiller l'image sonore créée par les haut-parleurs; évidemment cette remarque n'est pas pertinente pour l'écoute au casque, ce qui du fait la rend très intéressante (l'écoute pas la remarque); d'ou souvent la déconvenue à l'écoute d'un élément que l'on vient d'acquérir par rapport à ce que l'on a pu entendre dans l'auditorium du magasin...qui est souvent bien optimisé.
Ensuite la DISPOSITION des ENCEINTES qui doivent former un triangle presque équilatéral avec la position d'écoute (à partir de 2 mètres de côté c'est bon, l'idéal selon lui est 3 mètres).
Ensuite vient la QUALITE du COURANT : la seule solution vraiment efficace est le découplage électrique d'avec le secteur, soit par transformateur d'isolation, soit par un re-conditionneur de courant (on transforme le courant du réseau en courant continu, puis on génère du courant alternatif propre avec un onduleur ou un système équivalent) et un système de filtrage sur chaque prise.
Ensuite la DISPOSITION des ELEMENTS de la chaîne les uns par rapport aux autres : éviter les empilements, respecter l'espace autour de chaque maillon (electro-magnétisme, chaleur, transmission de vibration etc)
Ensuite vient la MAITRISE des VIBRATIONS parasites endogènes (dues au matériel lui-même : tranfo, lampes) et exogènes (dues aux ondes sonores des enceintes, etc ) .
Pour ma part, ne voulant pas dépenser trop, j'ai testé des solutions simples et économiques, en suivant les préconisations de Francis Ibre.
J'ai donc récupéré des dalles en béton (40 x 40 x 5, 15 kg environ), comme celles qui servent à paver une allée de jardin, et je m'en suis servi comme socle pour chacun de mes appareils, dalles que j'ai posées sur des vieux tapis de souris récupérées au bureau, le tout posé sur les étagères d'un meuble spécifique dont les étagères sont découplées du chassis par 3 pointes.
Enfin pour parfaire le système j'ai placé sous chaque pied de chaque appareil un plot, comme ceux utilisé pour bloquer les portes (Leroy-Merlin 5 euros).
Donc de bas en haut j'ai : l'étagère, le tapis de souris, la dalle en béton, les plots et l'appareil.
Vous n'êtes pas obligez de me croire, mais c'est l'optimisation qui a fait le plus progresser mon installation : transparence, image sonore, dynamique, sans changer un seul élément de ma chaîne.
Après on peut s'attaquer aux CABLES (très déterminants eux aussi, ceux de Pierre sont excellents), et enfin au APPAREILS eux-mêmes (essentiels), mais la logique des étapes doit être celle-ci, toujours selon Francis Ibre, car on pourra bien apprécier les différences subtiles dues aux câbles et aux appareils que si toute l'installation est prête à accueillir ces nouveaux maillons.
Aujourd’hui, je peux faire entrer le Philharmonique de Berlin dans la petite pièce de 9 m² qui me sert d’auditorium : l’image dépasse largement les murs en largeur et en profondeur. En fermant les yeux on est dans la salle du concert, ou dans le studio d'enregistrement.
Evidemment toutes ces optimisations sont aussi bénéfiques à l'écoute au casque.
Cette chronique est uniquement le compte-rendu d’une expérience personnelle et ne voudrait ni ne saurait instituer une nouvelle doctrine, mais juste ouvrir une voie pour une approche rationnelle d'un problème complexe.
L’optimisation est une affaire personnelle qui dépend de la motivation, du temps disponible (c’est très chronophage), de l’installation, des moyens de chacun et est une « aventure" passionnante en soit .
Bonnes écoutes à tous et à bientôt.
Thierry
C'est à la suite de la lecture de l'excellent ouvrage "Bien entendre, itinéraire d'un audiophile" de Francis Ibre, aux éditions Elektor (je vous préviens c'est pointu et technique mais très éclairant) que je me suis intéressé à l'optimisation de mon installation (ou inversement).
Je vais parler de l'écoute sur enceintes, mais la plupart d'entre nous écoute au casque et sur des enceintes, et les optimisations exceptée celle sur le local s'applique également à l'écoute au casque.
Selon Francis Ibre le premier maillon et peut être le primordial d'un système d'écoute est le LOCAL, et il explique tout ça très bien : le local doit être très peu réverbérant pour ne pas brouiller l'image sonore créée par les haut-parleurs; évidemment cette remarque n'est pas pertinente pour l'écoute au casque, ce qui du fait la rend très intéressante (l'écoute pas la remarque); d'ou souvent la déconvenue à l'écoute d'un élément que l'on vient d'acquérir par rapport à ce que l'on a pu entendre dans l'auditorium du magasin...qui est souvent bien optimisé.
Ensuite la DISPOSITION des ENCEINTES qui doivent former un triangle presque équilatéral avec la position d'écoute (à partir de 2 mètres de côté c'est bon, l'idéal selon lui est 3 mètres).
Ensuite vient la QUALITE du COURANT : la seule solution vraiment efficace est le découplage électrique d'avec le secteur, soit par transformateur d'isolation, soit par un re-conditionneur de courant (on transforme le courant du réseau en courant continu, puis on génère du courant alternatif propre avec un onduleur ou un système équivalent) et un système de filtrage sur chaque prise.
Ensuite la DISPOSITION des ELEMENTS de la chaîne les uns par rapport aux autres : éviter les empilements, respecter l'espace autour de chaque maillon (electro-magnétisme, chaleur, transmission de vibration etc)
Ensuite vient la MAITRISE des VIBRATIONS parasites endogènes (dues au matériel lui-même : tranfo, lampes) et exogènes (dues aux ondes sonores des enceintes, etc ) .
Pour ma part, ne voulant pas dépenser trop, j'ai testé des solutions simples et économiques, en suivant les préconisations de Francis Ibre.
J'ai donc récupéré des dalles en béton (40 x 40 x 5, 15 kg environ), comme celles qui servent à paver une allée de jardin, et je m'en suis servi comme socle pour chacun de mes appareils, dalles que j'ai posées sur des vieux tapis de souris récupérées au bureau, le tout posé sur les étagères d'un meuble spécifique dont les étagères sont découplées du chassis par 3 pointes.
Enfin pour parfaire le système j'ai placé sous chaque pied de chaque appareil un plot, comme ceux utilisé pour bloquer les portes (Leroy-Merlin 5 euros).
Donc de bas en haut j'ai : l'étagère, le tapis de souris, la dalle en béton, les plots et l'appareil.
Vous n'êtes pas obligez de me croire, mais c'est l'optimisation qui a fait le plus progresser mon installation : transparence, image sonore, dynamique, sans changer un seul élément de ma chaîne.
Après on peut s'attaquer aux CABLES (très déterminants eux aussi, ceux de Pierre sont excellents), et enfin au APPAREILS eux-mêmes (essentiels), mais la logique des étapes doit être celle-ci, toujours selon Francis Ibre, car on pourra bien apprécier les différences subtiles dues aux câbles et aux appareils que si toute l'installation est prête à accueillir ces nouveaux maillons.
Aujourd’hui, je peux faire entrer le Philharmonique de Berlin dans la petite pièce de 9 m² qui me sert d’auditorium : l’image dépasse largement les murs en largeur et en profondeur. En fermant les yeux on est dans la salle du concert, ou dans le studio d'enregistrement.
Evidemment toutes ces optimisations sont aussi bénéfiques à l'écoute au casque.
Cette chronique est uniquement le compte-rendu d’une expérience personnelle et ne voudrait ni ne saurait instituer une nouvelle doctrine, mais juste ouvrir une voie pour une approche rationnelle d'un problème complexe.
L’optimisation est une affaire personnelle qui dépend de la motivation, du temps disponible (c’est très chronophage), de l’installation, des moyens de chacun et est une « aventure" passionnante en soit .
Bonnes écoutes à tous et à bientôt.
Thierry