Re: Cables Legato
Publié : mer. mars 17, 2021 10:42 pm
Bonjour à tous,
Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous partager une exclusivité MOC : un essai en avant première du futur câble de modulation Legato, le Rubato!
Cette opportunité a été rendu rendu possible grace à la grande gentillesse de Patrick Cesaratto que je remercie pour nos échanges très agréables, instructifs et ses conseils éclairés.
Tous les cables Legato portent des noms Italiens, généralement issus de la première sensation ressentie par Patrick à leur écoute. Le rubato est une liberté prise sur le tempo en accélérant ou retardant des attaques de notes pour créer des effets comme suspendre la mélodie. Nous le verrons plus tard, mais liberté, fluidité et mélodie lui vont effectivement fort bien.
Ce câble emprunte le système de pilotage électronique des Anniversario et Electronico et viendra se positionner dans la gamme juste sous ce dernier. Ce sera donc la version la plus accessible à en bénéficier. Il sera disponible dès que la production sera organisée, ce qui devrait avoir lieu d’ici la rentrée.
Pour la partie technique, la gestion électronique de ces 3 câbles est à ma connaissance unique. Il ne s’agit pas d’une simple polarisation de la gaine pour la protéger des perturbations extérieures comme je l’avais naïvement imaginé au début. C’est au contraire un sytème bien plus élaboré, qui agira notamment sur deux aspects:
- D’une part il fonctionnera en quelques sortes comme un adaptateur d’impédance actif. Cela permettra de toujours mettre la source et la destination (ampli ou préamplificateur) face à la charge optimale attendue pour fonctioner, peu importe les divergences initiales entre les deux appareils.
- D’autre part il viendra suppléer les faiblesses régulières des alimentations souvent délaissées de l'ampli de sortie des sources qui attaque le câble pour lui permettre de travailler en "attaque en tension", en remplaçant cette dernière par une alimentation maison de très haute qualité
Le but étant de recréer une chaine d’appareils parfaite, comme s’ils avaient été pensés pour fonctionner entre eux à la conception et ce, malgré l’absence totale de norme sur les liaisons de modulation. Il n'y a donc aucune modification du signal lui même ou correction de ce dernier, il s'agit simplement de le transmettre de la meilleure manière pour plus de justesse et de nuances quelque soit le niveau.
L’ensemble est composé de:
- 2 cables denses recouverts de la fameuse gaines Legato en tissu imprégné, douces et toujours légèrement plus grandes. Le connecteurs côté source est plus volumineux et l’on devine une première électronique à ce niveau. Il comporte également le départ du fil XLR d’alimentation comportant lui même un boitier électronique, une dizaine de centimètre après le départ.
- 1 boitier d’alimentation qui sera relié aux cables vers le départ de la source par le cable XLR supportant le boitier électronique des cables.
Rien de rédhibitoire, mais il ne faut pas négliger les contraintes d’un tel dispositif quand au placement et aux manipulations (rigidité des cables nécessitant un certain recul du mur, boitier électronique en suspension ou nécessitant d’être « coincés » pour ne pas pendre, procédure à l’allumage et à l’arrêt nécessitant de respecter un ordre précis et d’attendre la décharge du boitier…).
Si vous connaissez déjà les cables sans électronique de Legato… et bien oubliez tout!
Autant les trois cables électroniques ont une filiation évidente, autant la direction semble différente avec les versions sans elecronique. Et cela s’est révélé particulièrement intéressant à étudier, moi qui avait tant apprécié le referenza superiore.
Pourquoi cette démarche? Selon Patrick, parce qu’une fois optimisé le rendu du son, certaines caractéristiques restent difficiles à atteindre pour pouvoir profiter de la musique: les nuances, le confort et la cohérence.
Alors qu’en est il à l’écoute?
La première sensation que j’ai immédiatement ressentie est de la fluidité. Absolument rien n’accroche. Rien. De rien. Pas les morceaux qui passent difficilement d’habitude, ni les passages compliqués pouvant laisser poindre une pointe de brillance ou d’acide, ni les voix roques, ni les violoncelles étirés, ni même les morceaux passablement enregistrés. Bon, ce qui est mauvais le reste reste toujours malheureusement
Ensuite vint la douceur, et particulièrement celle des voix. A chaque fois, sur chaque morceau, c’est comme la meilleure prise d’un enregistrement parfait. Et à ce moment j’ai perdu le fil de mon test pour me laisser porter par les mélodies, par les textes, par la musique. J’ai même (re)découvert le sens de certains morceaux dont j’appréciais la mélodie mais sans m’être jamais arrêté sur le sens. Et ce alors même que j’avais pu les écouter pour certains des dizaines de fois, voir même les citer dans mes comparatifs (exemple Stressed out de Kina Granis qui me sert régulièrement de référence pour évaluer l’aeration grâce à la séparation des 2 voix de choeurs, la rapidité grâce à la dissociations des cordes lors des accords de guitares ainsi que la matière lors de leur vibrato, mais dont j’ai réalisé que je n’avais jamais écouté les paroles)!
Après de longues minutes de divagations musicales (plusieurs heures en réalité), je me suis réconcentré sur l’essai.
J’ai alors eu une première interrogation concernant la définition. Comme si certain détails avait été gommés. En réalité je pense que la richesse harmonique est telle que combiné à cette fluidité exemplaire, cela en donne simplement faussement l’impression. Cela est particulièrement vrai sur toute la zone des médiums qui est véritablement la plus belle que j’ai entendu jusqu’à présent sur tous les cables que j’ai pu tester.
Puis j’ai finalement été confronté à ma deuxième interrogation qui cette fois est pour moi le pivot de la démarche : la perception des impacts dans les transitoires. Le Rubato n’est pas mauvais sur cet aspect, il est même meilleur que bon nombre d’autres cables, mais il est légèrement en retrait comparé aux « meilleurs » sur cet aspect. Comme s’il arrondissait un peu les angles au lieu d’être incisif.
Je me suis longtemps questionné sur cet aspect et en ai reparlé plusieurs fois avec Patrick. Aujourd’hui je pense qu’il y a sur ce point un choix à faire qui dépend des attentes de chacun et de là où l’on se trouve dans son parcours personnel. Pour prendre une métaphore, les cables électroniques Legato agissent pour moi un peu comme une gestion électronique pilotée d’amortissement sur une voiture. Ils vont dynamiquement adapter la résistance au terrain, ce qui améliore le confort en diminuant les aspérités ressenties de la piste. Pour filer la métaphore, j’ajouterais que l’alimentation de haute qualité venant se substituer à celle de la source apporte un important couple disponible sans la rumeur des à-coups.
La conséquence la plus importante est que l’on voyage alors dans un confort absolu. On se détache ainsi de la route pour prendre le temps d’apprécier le paysage. Et c’est exactement ce que le confort d’écoute de ce cable provoque. Il fait oublier les sons pour se concentrer sur la musique. On laisse de côté la démonstration pour apprécier le sens. Au final les nuances n’étaient pas forcément absentes, mais il était impossible de se concentrer pour les entendre.
La question est donc celle-ci: où en êtes-vous de votre parcours musical?
Etes-vous le pilote audiophile qui se concentrera sur la piste en ne la quittant guère des yeux, voudra en ressentir chaque aspérité et recherchera donc un bolide dédié à la performance capable des plus belles demonstrations lors des sorties circuit du weekend quite à en subir l’inconfort au quotidien?
Ou êtes-vous plutôt l’épicurien mélomane trouvant son plaisir dans le voyage, cherchant au contraire la plus confortable des GT pour oublier la route, profiter des magnifiques paysages traversés et ce sans aucune fatigue même sur de longs trajets?
Dans le premier cas vous trouverez certainement plus de satisfaction dans un cable sans électronique (à condition qu’il soit d’exceptionnelle qualité car très peu sont capables d’aller plus loin dans les transitoires sans sombrer ailleurs pour des problèmes d’équilibre ou de dureté). Le referenza superiore sera d’ailleurs un très bon candidat et vous pouvez vous référer à mon test de cables de modulation xlr pour d’autres options.
Dans le second, aucun autre cable ne m’a jamais plus fait ressentir qu’écouter la musique. Les cables électroniques Legato méritent donc pour moi toute votre attention. Et ce d’autant plus que ce Rubato à venir les rendra prochainement plus accessibles.
Thibaut
Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous partager une exclusivité MOC : un essai en avant première du futur câble de modulation Legato, le Rubato!
Cette opportunité a été rendu rendu possible grace à la grande gentillesse de Patrick Cesaratto que je remercie pour nos échanges très agréables, instructifs et ses conseils éclairés.
Tous les cables Legato portent des noms Italiens, généralement issus de la première sensation ressentie par Patrick à leur écoute. Le rubato est une liberté prise sur le tempo en accélérant ou retardant des attaques de notes pour créer des effets comme suspendre la mélodie. Nous le verrons plus tard, mais liberté, fluidité et mélodie lui vont effectivement fort bien.
Ce câble emprunte le système de pilotage électronique des Anniversario et Electronico et viendra se positionner dans la gamme juste sous ce dernier. Ce sera donc la version la plus accessible à en bénéficier. Il sera disponible dès que la production sera organisée, ce qui devrait avoir lieu d’ici la rentrée.
Pour la partie technique, la gestion électronique de ces 3 câbles est à ma connaissance unique. Il ne s’agit pas d’une simple polarisation de la gaine pour la protéger des perturbations extérieures comme je l’avais naïvement imaginé au début. C’est au contraire un sytème bien plus élaboré, qui agira notamment sur deux aspects:
- D’une part il fonctionnera en quelques sortes comme un adaptateur d’impédance actif. Cela permettra de toujours mettre la source et la destination (ampli ou préamplificateur) face à la charge optimale attendue pour fonctioner, peu importe les divergences initiales entre les deux appareils.
- D’autre part il viendra suppléer les faiblesses régulières des alimentations souvent délaissées de l'ampli de sortie des sources qui attaque le câble pour lui permettre de travailler en "attaque en tension", en remplaçant cette dernière par une alimentation maison de très haute qualité
Le but étant de recréer une chaine d’appareils parfaite, comme s’ils avaient été pensés pour fonctionner entre eux à la conception et ce, malgré l’absence totale de norme sur les liaisons de modulation. Il n'y a donc aucune modification du signal lui même ou correction de ce dernier, il s'agit simplement de le transmettre de la meilleure manière pour plus de justesse et de nuances quelque soit le niveau.
L’ensemble est composé de:
- 2 cables denses recouverts de la fameuse gaines Legato en tissu imprégné, douces et toujours légèrement plus grandes. Le connecteurs côté source est plus volumineux et l’on devine une première électronique à ce niveau. Il comporte également le départ du fil XLR d’alimentation comportant lui même un boitier électronique, une dizaine de centimètre après le départ.
- 1 boitier d’alimentation qui sera relié aux cables vers le départ de la source par le cable XLR supportant le boitier électronique des cables.
Rien de rédhibitoire, mais il ne faut pas négliger les contraintes d’un tel dispositif quand au placement et aux manipulations (rigidité des cables nécessitant un certain recul du mur, boitier électronique en suspension ou nécessitant d’être « coincés » pour ne pas pendre, procédure à l’allumage et à l’arrêt nécessitant de respecter un ordre précis et d’attendre la décharge du boitier…).
Si vous connaissez déjà les cables sans électronique de Legato… et bien oubliez tout!
Autant les trois cables électroniques ont une filiation évidente, autant la direction semble différente avec les versions sans elecronique. Et cela s’est révélé particulièrement intéressant à étudier, moi qui avait tant apprécié le referenza superiore.
Pourquoi cette démarche? Selon Patrick, parce qu’une fois optimisé le rendu du son, certaines caractéristiques restent difficiles à atteindre pour pouvoir profiter de la musique: les nuances, le confort et la cohérence.
Alors qu’en est il à l’écoute?
La première sensation que j’ai immédiatement ressentie est de la fluidité. Absolument rien n’accroche. Rien. De rien. Pas les morceaux qui passent difficilement d’habitude, ni les passages compliqués pouvant laisser poindre une pointe de brillance ou d’acide, ni les voix roques, ni les violoncelles étirés, ni même les morceaux passablement enregistrés. Bon, ce qui est mauvais le reste reste toujours malheureusement
Ensuite vint la douceur, et particulièrement celle des voix. A chaque fois, sur chaque morceau, c’est comme la meilleure prise d’un enregistrement parfait. Et à ce moment j’ai perdu le fil de mon test pour me laisser porter par les mélodies, par les textes, par la musique. J’ai même (re)découvert le sens de certains morceaux dont j’appréciais la mélodie mais sans m’être jamais arrêté sur le sens. Et ce alors même que j’avais pu les écouter pour certains des dizaines de fois, voir même les citer dans mes comparatifs (exemple Stressed out de Kina Granis qui me sert régulièrement de référence pour évaluer l’aeration grâce à la séparation des 2 voix de choeurs, la rapidité grâce à la dissociations des cordes lors des accords de guitares ainsi que la matière lors de leur vibrato, mais dont j’ai réalisé que je n’avais jamais écouté les paroles)!
Après de longues minutes de divagations musicales (plusieurs heures en réalité), je me suis réconcentré sur l’essai.
J’ai alors eu une première interrogation concernant la définition. Comme si certain détails avait été gommés. En réalité je pense que la richesse harmonique est telle que combiné à cette fluidité exemplaire, cela en donne simplement faussement l’impression. Cela est particulièrement vrai sur toute la zone des médiums qui est véritablement la plus belle que j’ai entendu jusqu’à présent sur tous les cables que j’ai pu tester.
Puis j’ai finalement été confronté à ma deuxième interrogation qui cette fois est pour moi le pivot de la démarche : la perception des impacts dans les transitoires. Le Rubato n’est pas mauvais sur cet aspect, il est même meilleur que bon nombre d’autres cables, mais il est légèrement en retrait comparé aux « meilleurs » sur cet aspect. Comme s’il arrondissait un peu les angles au lieu d’être incisif.
Je me suis longtemps questionné sur cet aspect et en ai reparlé plusieurs fois avec Patrick. Aujourd’hui je pense qu’il y a sur ce point un choix à faire qui dépend des attentes de chacun et de là où l’on se trouve dans son parcours personnel. Pour prendre une métaphore, les cables électroniques Legato agissent pour moi un peu comme une gestion électronique pilotée d’amortissement sur une voiture. Ils vont dynamiquement adapter la résistance au terrain, ce qui améliore le confort en diminuant les aspérités ressenties de la piste. Pour filer la métaphore, j’ajouterais que l’alimentation de haute qualité venant se substituer à celle de la source apporte un important couple disponible sans la rumeur des à-coups.
La conséquence la plus importante est que l’on voyage alors dans un confort absolu. On se détache ainsi de la route pour prendre le temps d’apprécier le paysage. Et c’est exactement ce que le confort d’écoute de ce cable provoque. Il fait oublier les sons pour se concentrer sur la musique. On laisse de côté la démonstration pour apprécier le sens. Au final les nuances n’étaient pas forcément absentes, mais il était impossible de se concentrer pour les entendre.
La question est donc celle-ci: où en êtes-vous de votre parcours musical?
Etes-vous le pilote audiophile qui se concentrera sur la piste en ne la quittant guère des yeux, voudra en ressentir chaque aspérité et recherchera donc un bolide dédié à la performance capable des plus belles demonstrations lors des sorties circuit du weekend quite à en subir l’inconfort au quotidien?
Ou êtes-vous plutôt l’épicurien mélomane trouvant son plaisir dans le voyage, cherchant au contraire la plus confortable des GT pour oublier la route, profiter des magnifiques paysages traversés et ce sans aucune fatigue même sur de longs trajets?
Dans le premier cas vous trouverez certainement plus de satisfaction dans un cable sans électronique (à condition qu’il soit d’exceptionnelle qualité car très peu sont capables d’aller plus loin dans les transitoires sans sombrer ailleurs pour des problèmes d’équilibre ou de dureté). Le referenza superiore sera d’ailleurs un très bon candidat et vous pouvez vous référer à mon test de cables de modulation xlr pour d’autres options.
Dans le second, aucun autre cable ne m’a jamais plus fait ressentir qu’écouter la musique. Les cables électroniques Legato méritent donc pour moi toute votre attention. Et ce d’autant plus que ce Rubato à venir les rendra prochainement plus accessibles.
Thibaut