Mémoire Auditive et tests Audio

Les accessoires
Luke

Mémoire Auditive et tests Audio

Message par Luke » lun. juil. 26, 2021 2:09 pm

Bonjour à tous

Voila, j'ai pratiquement terminé (je dois encore faire quelques relectures, donc désolé pour les coquilles) ce que je voulais aborder sur la mémoire auditive et les tests.

Ici, donc aucun jugement, mais des faits que j'ai essayé de regrouper pour comprendre pourquoi j'appréciais plus tel élément, pourquoi mon appréciation musicale varie en fonction de mon humeur, pourquoi ce que je pensais juste est en fait pas réellement vrai, pourquoi si j'écoute quelques secondes d'un morceau avec A je ne peux le différencier d'avec B, etc.

Donc, ces nombreuses lignes sont plus un outil qu'autre chose.

Bonne lecture et n'hésitez pas à commenter, je ne suis ni écrivain, ni technicien donc toutes critiques est la bienvenue.

Aussi, peut être comment vous vous abordez les tests, qu'est ce qui vous donne confiance en votre jugement...

Luke

Re: Mémoire Auditive et tests Audio

Message par Luke » lun. juil. 26, 2021 2:11 pm

Qui dit test dit forcément mémoire auditive.

Ici, nous abordons les tests non pas dans leur mise en œuvre, mais bien du côté auditif. Les tests comparatifs font appel à notre mémoire auditive mais comment cela se passe t’il réellement ? Comment bien comparer pour obtenir un avis clair et circonstancié ? Je vous propose une mise à plat pour que chacun (e) puisse se faire sa propre idée en connaissance de cause.

Le moment d’une décision plus délicate pour le choix d’un matériel va se présenter. Réaliser un test d'écoute comparative est une démarche que bon nombre d’audiophiles suivent mais peut être sans réellement avoir conscience des difficultés ce qui engendre malheureusement de nombreux débats houleux, inutiles et non productifs. En effet, comprendre c’est progresser !
Notons que tester deux éléments aux caractéristiques très éloignées n'est pas forcément pertinent et utile, une démarche plus rigoureuse comparant deux éléments techniquement proche est plus intéressante.

DES TEST DIFFERENTS

Test ABX.
Ce type de test est laborieux et long à mettre en place. Il s’agit pour un auditeur de tester un appareil A puis B. Pour se faire l’auditeur doit connaître parfaitement la mise en œuvre à réaliser de son système pour s’habituer au rendu avec les équipements A et B à tester. Ce délai d’apprentissage pouvant s’étaler sur plusieurs semaines/mois. Le test ensuite va se décomposer en une série d’écoutes répétées plusieurs fois à une fréquence hebdomadaire par exemple. Une tierce personne fait écouter à l’auditeur le système en lui précisant qu’il s’agit de l’équipement A, puis du B puis sélectionne un X, l’auditeur devant déterminer si le X est A où B.

Test AB.
Un autre test moins contraignant à mettre en oeuvre, une écoute d'un équipement A quelques secondes puis l’équipement B. Ce test est fait sciemment ou dit « en aveugle », dans ce cas une tierce personne choisit le A où le B sans prévenir l’auditeur qui doit donc faire un choix sur sa préférence.

Ces deux tests doivent respecter un morceau de musique identique, durée identique, niveau sonore identique…


Le test AB pose problème. Initialement le test AB définit, par exemple, pour un produit X quelle serait sa meilleure présentation soit A soit B ou simplement la couleur changerait, la position des menus d’une page web….1 produit pour 2 choix déterminés.

Ici le test AB prend une tout autre dimension. Un exemple simple. Un audiophile change de câble de modulation (nommé X), deux sont en test. Le comparatif va porter en fait sur 4 références. Les câbles A et B, le câble X et le référentiel de mémoire R.
En quelques secondes il lui faudra comparer de mémoire ces 4 références sur des points importants comme la scène sonore, l’équilibre tonal, la lisibilité, la transparence, la dynamique, le relief, l’appréciation de l’enveloppe sonore, le silence, le bruit de fond, la musicalité…
Au final, comparer et être capable de différencier voire quantifier nettement plus de 36 points de comparaison en quelques secondes.

Test long.
D’autres auditeurs préfèrent tester sur la durée. Demander un prêt de matériel, prendre le temps d’écouter, d’apprécier et revenir sur l’équipement de base et comparer. Ce type de comparatif permet de varier les moments d’écoute au fil des jours, des heures, des musiques, sans stress particulier, simplement prendre le temps d’écouter.



Alors est-on capable d’entendre des différences ? Quels sont les capacités mémorielles auditives humaines nous permettant de juger ?
Essayons de comprendre ces mécanismes.

N.B : Rappelons qu’un comparatif de matériel / d’éléments ou de différentes résolutions musicales, restent des composants dont les caractéristiques doivent être évaluées dans le contexte de leur utilisation.

MEMOIRE AUDITIVE
Voyons maintenant comment nous percevons, emmagasinons les informations auditives pour établir une bibliothèque musicale fiable et comment allons-nous définir ce qui est “mieux”, plus fidèle, plus appréciable musicalement lors des comparatifs.

Comparer pour juger d’une qualité oblige d’une part à connaître cette qualité première (référence) et pouvoir la reconnaître, juger des produits par rapport à cette qualité nécessite une grande attention et maîtrise des écoutes.

Le système auditif possède 3 types de mémoire qui ne font pas appel aux mêmes zones de la mémoire ni au même mécanisme et non donc pas la même utilisation/ utilité.

1 - La mémoire à long terme nous permet de reconnaître un instrument, la voix d ‘une personne car ces informations ont été répétées, apprises puis associées pour en instant définir que ce que nous entendons est-ce bien une guitare, l’expression employée signifie t’elle quelque chose…

Ces enregistrements audios peuvent dater d’hier comme d’il y a plusieurs années. Les souvenirs s'effacent, s’altèrent et se modifient en fonction de nos perceptions, d’autres souvenirs, des ressentis plus ou moins forts.

2- Le deuxième type de mémoire auditive est la mémoire à court terme. Pour l’auditeur moyen qui ne s’exerce pas à des rites d’écoutes musicales précises, répétées, attentives, alternant écoute live et reproduite, la mémoire à court terme ne sera que très peu fidèle à la réalité (entendons par réalité la référence en live). Si cette passion et ces exercices d’écoute n’anime pas l’auditeur, la durée moyenne du souvenir auditif pertinent est d'environ 3 secondes.

Cette mémoire à court terme fait partie des mémoires sensorielles. Ce sont des informations qui sont conservées pendant un laps de temps très court mais qui nous permettent de nous repérer inconsciemment. Pour conserver les informations depuis cette mémoire il faudra les répéter. Par exemple se souvenir le nom d’une personne, en le prononçant, l'écrivant, l’association à d’autres sens/informations comme le son de sa voix, son physique, le ressenti. A défaut ce souvenir deviendra lointain, vague et au moment de se le remémorer il faudra un certain laps de temps, aide d’autres signes pour que son souvenir exact nous revienne.

S'il est nécessaire de porter notre attention sur ces stimuli pour en saisir le sens, cela va relever d’une pratique très poussée pour devenir un expert et déterminer non seulement des différences mais savoir les quantifier, les situer, cette catégorie de personne capable de tel diagnostic musical sont en fait assez rares, l’auditeur présent généralement le plaisir musical simple.

Tout le monde entend la même chose, et ces informations que nous allons capter sont enregistrées dans notre système, il faut savoir y accéder et les analyser.

-3 la mémoire épisodique a pour rôle l’encodage, le stockage et la récupération (ou le rappel) des informations personnellement vécues. Pour créer un souvenir « fiable » trois étapes sont nécessaires dans un contexte donné :
• le temps,
• l’espace,
• l’émotion.

La mémoire épisodique est donc une mémoire autobiographique, personnelle puisque les événements vécus nous sont rappelés à partir de notre propre point de vue.

CONNAISSANCE MUSICALE / PRATIQUE D’ECOUTE

Alors à quoi faut-il faire attention et comment apprendre ?
La connaissance des sons est primordiale. Cette connaissance est acquise puis entretenue et exercée de par l’écoute d’instrument en live, en diverses circonstances

En effet, imaginez que vous visitiez un zoo. Vous entendez des cris d’animaux mais contrairement au guide il vous sera impossible de déterminer si le cri perçu est celui d’un singe ou d’un autre animal. Ce qui rend donc complexe le jugement de fidélité à partir du moment où il est impossible de reconnaître et donc d’identifier clairement un son ou une source sonore naturelle ou live.

Le contexte est également primordial et peu faire varier l’interprétation, un son inattendu ou méconnu peut très bien être faussement interprété et donc influer négativement le jugement. Un bruit de parquet qui grince, est-ce une personne qui marche, un intrus dans une maison inconnue ou simplement le changement d’hygrométrie ?

Les illusions auditives jouent également un rôle dans notre perception. Pour exemple, un violoniste jouant très rapidement des notes aiguës puis graves nous donnera l’illusion crédible d'entendre deux violons, d’où l’importance d’un choix musical connu.

En effet, la musique écoutée va jouer un rôle important dans le stimuli auditif, dans les attentes de la construction sonore à laquelle nous espérons prétendre. Cette espérance musicale va renforcer ou diminuer notre attention et influencer le jugement.

Il faut également prendre en compte le seuil absolu d’audition. Ce seuil correspond au niveau minimal de pression acoustique efficace pour produire une sensation auditive dans un environnement silencieux. Ce seuil est variable non seulement pour chaque auditeur et mais pour chaque fréquence. Deux compères réalisant un test ne pourront pas forcément percevoir clairement les mêmes détails à un moment T.

Un autre phénomène est l’attention volontaire, ou l’on attend le moment crucial qui va définir une différence, mais un mélange de sons peut nous faire croire que nous entendons plus ou moins le passage tant attendu. C’est un peu comme entendre son nom dans une salle d’attente alors que des sons proches de ceux de notre nom vont nous faire croire que nous sommes appelés.

Nous avons abordé auparavant les problèmes acoustiques des locaux d’écoute.

Imaginons que l’envie de tester deux câbles entre amis vous presse. Vous organisez une réunion très conviviale et vous voilà parti dans les tests. Au final le choix du câble A est fait chez votre ami, le local d’écoute est plutôt clair en sonorité, le câble B avait tendance à mettre légèrement en avant les aigus ce qui en circonstance devenait un trop d aigu, affectant le rendu final en termes d’équilibre tonal. De retour à votre domicile, le câble A est en place mais vous ne retrouvez pas le même rendu espéré, voir un effet différent. Votre local étant plus mat le câble A atténue encore plus les aigus.

En effet, rappelons-nous les courbes isosoniques et les différences de niveaux de perception entre les fréquences et la pression acoustique, le local d’écoute faisant partie intégrante du rendu, un élément testé dans un contexte X ne produira pas les mêmes effets dans un contexte Y.

Pour finaliser cette série d’attention, ajoutons notre capacité à juger simultanément les différences. Le nombre d'éléments que nous pouvons enregistrer simultanément est de l’ordre de 6 à 7. Si les différences de rendu ou si les informations à juger sont supérieures elles ne pourront pas être perçues en une seule fois, et l’écoute dans les mêmes conditions du même passage musical peut ne pas obtenir le même jugement de notre part l’attention se portant sur d’autres stimulis que lors du premier passage

Le biais cognitif est également à considérer. Il a tendance en fonction de notre état mental, de notre éducation à nous faire prendre des décisions trop hâtives et pas forcément logique. Voir article wikipedia.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

image biais

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/ ... uselang=fr

Ces biais agissent en permanence sur notre comportement. Que le test AB soit fait sciemment ou en aveugle, les biais vont agir de la même manière. Ils seront différents mais présents. « La couleur va apporter un élément supplémentaire au choix, sans voir cette couleur le jugement s’effectuera sur d’autres points qui attire l’attention. Le biais sera différent, mais quand même présent ».
Maintenant qu’un aperçu des problèmes a été énoncé, quelles solutions pour tester convenablement des équipements ?

Est-il possible de lutter contre ces biais ? La réponse est oui. Les biais retranscrivent notre culture, notre connaissance, nos réactions, puisqu’ils sont connus autant améliorer les défauts éventuels dus à ces biais.
Une écoute comparative induit des biais = > exercer son oreille, sa mémoire auditive, son détachement par rapport aux objets, son jugement hâtif, n’écouter que la musique, comprendre ce qui est entendu, savoir l’analyser, le quantifier…bref améliorer sa culture musicale et sa perception.

Maintenant qu’un aperçu des problèmes a été énoncé, quelles solutions pour tester convenablement des équipements ?

Le test d'éléments est au final soit aisé soit complexe.

Aisé si la recherche est un son qui correspond aux attentes musicales et réjouit au quotidien.
Dans ce cas, ce choix correspondra à l’idée de ce que l'auditeur se fait du son, mais en relativisant ses choix par rapport au local d’écoute. Ce choix représente au final une grande majorité des cas même si certains pratiquants le test AB, dit en aveugle, pensent le contraire. Les choix évoluant au fil des années, des découvertes musicales.

Complexe, si la recherche est une fidélité absolue de retranscription car elle passera obligatoirement par des acquis musicaux conséquents, des exercices variés d’écoute live et de retranscription pour apprécier (juger de sa qualité HiFi) le rendu musical, arriver à définir les besoins, mais également rectifier les problèmes acoustiques du local d’écoute. La mise en œuvre d’un tel système avec point d’écoute quasi unique est complexe, long et chronophage. Se faire aider par exemple de professionnels pour calibrer les traitements acoustiques passifs peut s’avérer plus fiable et rapide.

Comment progresser et donner un sens plus affuté aux choix réalisés
Il est possible de douter de ses capacités auditives, remettre en cause ses acquis peut être un jeu difficile car cela remet également en cause des jugements réalisés préalablement, progresser par la connaissance et les exercices est un excellent chemin qui conduit à un plaisir d’écoute augmenté. Affiner son oreille et enrichir sa mémoire auditive est donc précieux.

Pour exemple de personnes s'exerçant très fortement, les sous-mariniers réalisant les écoutes sonars, nommées “oreilles d’or” sont capable rien qu‘a l'écoute de déterminer le type de sous-marin, leur moyen de propulsion, etc, ces personnes s’exercent intensément et leur acuité auditive devient imparable alors que pour une personne lambda il est impossible de discerner la moindre différence, portant ces différences existent bel et bien, mais si le son est entendu par tous, son interprétation, sa qualification n’est pas à la portée de tous. Développer une oreille absolue, passe par un travail énorme, le cadre familial importe pour beaucoup, mais il n’est pas nécessaire d’en arriver là pour apprécier la musique.

Quelques jeux sont possibles pour s’éclaircir les idées :

1- L’écoute d’une guitare par exemple jouée par une personne, comparé à une écoute d’une retranscription sur le système HiFi. Cela engage peu, mais permet de « visualiser » les capacités dynamiques, d’équilibre du système dans la pièce d’écoute. Ce jeu peut très bien être répété à volonté avec d’autres instruments. Un intérêt non négligeable est celui de pouvoir décomposer le morceau par la personne jouant en live, et ensuite comparer avec le système pour évaluer sa transparence…

2- ce jeu consiste à faire progresser son attention. Écouter 30 secondes d’un podcast parlé puis essayer d’en faire une retranscription écrite, si celle-ci comporte des erreurs, essayer avec 15 secondes, puis 10, puis 5….et ensuite allonger le temps d’écoute et recommencer.

3- jeu identique au 2 mais avec de la musique. Ecouter un morceau 30 secondes et noter l'arrivée des instruments, ce qui semble devant, derrière, plus ou moins intense, comment se compose lacère sonore…trop compliqué ? réduire le temps et recommencer avec 15 secondes, puis 10, puis 5…et ensuite allonger le temps.

4- utiliser le web pour comprendre les différents jeux d’un instrument comme le violon.
Cette vidéo montre l’importance du tempo :
Celle-ci explique une des manières d’utiliser l’arché :
Ici la manière de créer le vibrato :

L’intérêt n’est pas d’apprendre le violon, mais de comprendre comment son créer les sons et de pouvoir les reconnaître.

Autant de jeu possible, même au quotidien pour stimuler notre attention à tous les sons, les écouter, les comprendre, les situer.

L’importance étant que ces acquis soient présents, facilement et rapidement accessibles.

Après cette lecture, ces jeux, que faut-il penser des tests, peut-on d’un point de vue physiologique comprendre toutes les différences d’appréciation qui sont imposés par ce type de test en quelques secondes ?

Chacun y trouvera son chemin en fonction de sa culture, son envie et de ses connaissances.

Les points évoqués, les phénomènes aléatoires dus aux tests rapides, m’ont toujours fait préférer le test long. Plusieurs heures, jours soit en auditorium, soit à domicile. Quelques exceptions lorsque l’élément inséré procure un rendu musical désagréable ou que je ne juge pas naturel.

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Re: Mémoire Auditive et tests Audio

Message par Pierre Paya » lun. août 02, 2021 10:01 am

Bonjour Jean-Luc,

Très intéressant et très bien réfléchi ton post !
Très intéressantes également les trois vidéos.

Merci !

Personnellement je privilégie le test AB.
Luke a écrit :
lun. juil. 26, 2021 2:11 pm
.....Si cette passion et ces exercices d’écoute n’anime pas l’auditeur, la durée moyenne du souvenir auditif pertinent est d'environ 3 secondes.
Mais oui, bien sûr !

C'est la raison pour laquelle il faut être très prudent lors de tests de câbles modulation ou secteur, tubes etc...
Le temps du changement, la mémoire des petits détails, des petites différences (voir infimes) à fichu le camp....

Je compare à présent les câbles de modulation sur deux systèmes :

Système 1 : Un combo lecteur réseau / dac / ampli (Liedson Orpheon) donc pas de liaison dac vers ampli par câble de modulation.
Système 2 : Un ensemble Lecteur réseau / dac ( Naim Uniti Headphones Edition) et un ampli ( Raal HSA-1b) un câble de modulation entre le Naim et le Raal.
Je suis incapable d'entendre une différence entre ces deux systèmes de prix presque équivalent, avec mon câble habituel donc c'est très utile !

J'écoute le système 2 avec le câble à tester et je comparer après avoir bien aligné les niveaux, au système 1 en basculant le casque d'un ampli à l'autre.
Je n'ai ainsi pas le problème de la durée éphémère de ma mémoire auditive qui "s'évaporerait" lors du changement de câble, puisque le changement de système se fait en à peu près une seconde.

Si pas de différence, ça veut dire que le nouveau câble n'apporte rien de plus (ni n'enlève rien) que le mien, puisque je n'ai pas différence entre ces deux systèmes habituellement.
Si j'entends une différence entre les deux systèmes, alors à moi de savoir en déduire ce que le nouveau câble apporte ou retire....

Ce type de comparaison m'a beaucoup appris sur les "différences" entre deux câbles de modulation....
La pondération me semble très appropriée lorsque nous "commentons" sur nos nouveaux câbles.... ;)

Luke a écrit :
lun. juil. 26, 2021 2:11 pm
Tout le monde entend la même chose....
Je ne pense pas.
Mon fils entend plus d'aigu que moi.
Luke a écrit :
lun. juil. 26, 2021 2:11 pm
Un autre phénomène est l’attention volontaire, ou l’on attend le moment crucial qui va définir une différence, mais un mélange de sons peut nous faire croire que nous entendons plus ou moins le passage tant attendu.
Tout à fait exact.

Pierre

Luke

Re: Mémoire Auditive et tests Audio

Message par Luke » lun. août 02, 2021 11:24 am

Bonjour Pierre

Quand je dis que nous entendons tous la même chose c'est que le son nous arrive de la même manière mais est ensuite interprété différemment.

Les tests sont toujours très délicat. Pour ma part, j'ai pratiquement toujours procédé de la même manière, à savoir l'écoute d'autres systèmes, des discussions pour mieux comprendre, puis retour à la maison avec l'interrogation éventuelle : est ce que dans la configuration de mon salon je peux améliorer ou non le rendu sonore en restant dans le budget alloué.

C'est long mais plaisant :) mon côté mélomane se contente d'earpods et mon côté audiophile aime le casque pour l'intimité et les enceintes pour simuler plus de spectacles, donc j'aime prendre mon temps et souvent quand je testais je me laissais embarquer par la musique et j'en oubliais le test :)

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Pierre Paya
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Re: Mémoire Auditive et tests Audio

Message par Pierre Paya » lun. août 02, 2021 2:25 pm

Je suis un peu différent.
Les tests j'en suis fatigué, j'en fait trop et tout ce temps, c'est de l'écoute de musique en moins.

Parfois j'oublie que c'est quand même mon job ! :mrgreen:

Pierre

Luke

Re: Mémoire Auditive et tests Audio

Message par Luke » mer. août 04, 2021 12:52 pm

Bonjour

Si vous avez 52 minutes, dans ce post cast de france inter, on y parle des biais et c'est intéressant :)

Bonnes écoutes

https://www.franceinter.fr/emissions/so ... moukheiber

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