Bonjour !
Voici donc, après pas tout à fait une semaine passée en compagnie des câbles Legato, un aperçu de mes impressions à l'écoute et leur effet sur mon système.
En introduction de ce "CR", Patrick, après discussion, m'a conseillé d'essayer pour le secteur le câble haut-de-gamme, mais de prendre plutôt l'entrée de gamme pour les câbles de modulation et USB. Attention, chez Legato, entrée de gamme ne veut pas dire bas de gamme ! C'est plutôt l'entrée dans le haut de gamme.
Setup actuel :
source : Roon Core sur Imac 2017 + Dac Matrix X-Sabre Pro 3 relié en USB par Viard audio
amplificateur casque : Volot, Flux Audio Labs (eh oui, je l'ai finalement reçu !!!). Relié au Dac par des câbles de modulation XLR Van der Hul (VDH)
casque : Hifiman Arya
Mon process a été le suivant :
1ère méthode : remplacement d'un câble en particulier pour écouter son impact, sans le conjuguer aux deux autres
2ème méthode : agrégation des câbles, soit un câble, puis un autre, puis enfin les trois ensemble. Pour cette méthode, deux approches :
a. je commence par le secteur
b. je commence par l'usb.
1ère méthode : je choisis de tester le câble USB seul. Dans la discussion avec Patrick et lui expliquant que je possède un Viard, sensiblement de même gamme que le sien, je dois dire que j'étais un peu sceptique sur son apport. J'étais persuadé qu'il ne ferait pas beaucoup de différence. Mal m'en a pris de penser cela, c'est tout le contraire !! Le changement a été de suite radical et très net. Si bien que, pour contrer l'effet "waouh". J'ai décidé de réitérer le test en repassant par la case départ, i.e. le Viard. Même sensation ! L'effet du câble USB touche essentiellement la scène sonore, pour lui donner une cohérence, un réalisme que le Viard n'a pas. Il ne l'élargit pas, il n'est pas question ici de proportions, mais bien de cohérence. A titre d'exemple, sur l'album "Sound Prints" (Joe Lovano, Dave Douglas),
https://play.qobuz.com/album/cl5l8hyi7ylec
l'introduction de "Dream state", à 30" : la cymbale de la batterie semble si proche sur le Viard que non seulement elle écrase les pizz de la contrebasse mais donne le sentiment que la batterie est sur le tout devant de la scène !! Evidemment, c'est tout sauf réaliste. Le Legato rétablit les choses à leur juste mesure en replaçant la batterie derrière le sax, sans domination sur le reste. Ce faisant la contrebasse reprend la place qui est la sienne dans l'échelle des valeurs qui est celle de cette formation jazz.
Sur tous les enregistrements de musique orchestrale, la différenciation des pupitres est plus nette, alors que le Viard fait davantage '"paquet". C'est le cas par exemple de l'excellentissime version de la 4ème de Bruckner par l'un des spécialistes du compositeur autrichien, Gerd Schaller
https://play.qobuz.com/album/asb3ybedfx08a
J'enlève donc le Legato USB et remets en place le Viard. Je passe au secteur.
Le Superiore, avec son boîtier, en impose par son poids, son volume et son inévitable "raideur". Il convient d'ailleurs de prévoir un dégagement suffisamment généreux sous peine de ne pouvoir connecter le câble sur la prise femelle secteur des électroniques !
Je l'essaie en premier lieu sur mon Dac : Matrix X-Sabre Pro 3.
Alors là, gain très net, et ce quels que soient les enregistrements, genres musicaux etc. :
- sur la vivacité du signal (beaucoup plus rapide, plus dynamique)
- le micro-détail, en particulier sur les pianississimi, absolument superbes, grand point fort du câble à mon avis !! (chose que j'avais déjà remarquée chez Patrick dans son auditorium).
- le détourage des instruments, des attaques plus nettes, des coups d'archet plus "lisibles" (sans aller jusqu'à deviner la quantité de colophane utilisée sur l'archet...), en dépit de l'Arya dont ce n'est vraiment pas le point fort !
Enfin, je remets l'Atlas d'origine, et place cette fois le Superiore sur le Volot : là grosse surprise ! Les trois paramètres influencés ci-dessus sont les mêmes, mais avec encore plus de netteté et d'acuité ! Je m'attendais à l'inverse, à savoir plus d'effet sur la source que sur l'ampli, ça aura été le contraire....
Restaient les câbles de modulation. Comme je ne jure que par les symétriques, j'ai donc emprunté la version XLR des Legato Presenza.
A ce stade de l'écoute et du test, ce sont les câbles qui m'auront le moins convaincu. Ou, pour le dire plus justement, ceux qui se sont le moins distingués de mon propre équipement (ici, des VDH donc, sensiblement de même gamme que les Legato). Un effet sur la cohérence de la scène, mais moins prononcé que l'USB. En revanche, ils prendront toute leur importance au cours de la deuxième méthode comme on le verra par la suite. Ils ont donc besoin du boulot des deux autres pour pleinement s'exprimer. C'est en tout cas la conclusion que j'ai tirée.
Eu égard à la longueur de ce post, j'arrête là pour aujourd'hui ! A suivre dans un acte II pour mes impressions consécutives à la deuxième méthode !
Je ferai également quelques photos pour rendre ce fil un peu moins austère !
Emmanuel