Hello,
Voici maintenant une dizaine de jours que l'Astraeus est aux commandes de mon Immanis, et que je profite d'instants musicaux absolument… bouleversants

!!!!
C’est en juin à Lyon, lors de l'anniversaire du showroom, que j’ai eu la chance de découvrir cet ampli. Et, alors que mon plan initial venait de « capoter » (rachat d’un Egoista 2A3 MKII de seconde main), j’ai confronté l’Astraeus à 2 « monstres », 2 références pour l’Immanis : l'Egoista 2A3 MKII de Viva Audio et l'Amethyste de Kallyste. Cette confrontation m’a vite permis de comprendre que l’Astraeus se situait quelque part entre le Viva et le Kallyste, et qu’il pouvait donc devenir un choix de prédilection pour l’Immanis. Et il me semblait supérieur à tout ce que j'avais pu essayer auparavant.
Le plus surprenant, c’est que lors de ce week-end à Lyon je n'avais pas ressenti l'écart avec mon Halgorythme SE 300B autant que je le perçois maintenant à la maison. En effet, c'est un gouffre qui sépare l’Halgo de l’Astraeus. Si je prends comme référence les capacités du SAEQ à exploiter l’Immanis, avec donc la cotation théorique de 100% (en pratique c’est peut-être moins ?), alors je crois que l’Halgo ne peut dépasser les 70%. Et ce n’est pas une histoire de puissance, l’Halgo pourrait faire griller l’Immanis sans souci

! Pire, si je devais aussi évaluer le petit Cayin iHA-6 qui m’a dépanné (revendu un peu après l’Halgo), également très puissant et avec beaucoup de gain, je crois qu’il ne dépasserait pas la cotation de 40% !!!
Ce qui - à mes oreilles - caractérise le plus significativement l'Astraeus, c'est sa capacité à créer un espace hyper holographique, tridimensionnel, au sein duquel s'épanouissent des sons dont les contours sont d'une netteté exceptionnelle, portés par une dynamique (macro et micro) qui semble sans limite. Ainsi, je ressens la musique avec un naturel que je n’imaginais pas, semblable à celui que j’entends en concert. De plus, tout est hyper maitrisé et sous contrôle, sans la moindre sensation de dureté, de « bouchon » ou autre « bizarrerie » qu’on n’entend pas si rarement avec divers systèmes. Le niveau de détail fait de cet ampli un monstre de technicité. Mais, en même temps, la richesse et la finesse des timbres, la fluidité du ressenti, sont telles que la musicalité est complètement préservée. Finalement, la technicité est au service de la musicalité ! Aucun compromis ne semble avoir été fait, rien ne manque, rien ne dépasse, tout s’exprime avec une fidélité impeccable. Et finalement c’est la musique et les émotions qui dominent, et pas l’ampli et son empreinte. Il se fait oublier, s’efface, en passant dans un second plan, sans laisser de trace, en laissant filer chaque note, chaque son, comme ils semblent avoir été joués, chantés et captés dans le studio ou la salle de concert.
L'acquisition de l'Astraeus est pour moi le plus bel investissement que j'aie fait en hifi. L'Immanis et le Susvara avaient tenu cette place chacun leur tour, aujourd’hui c’est l’Astraeus qui la prend. Son prix est certes (très) conséquent, mais dans une démarche de montée en gamme progressive d'année en année, il peut rester atteignable pour les mélomanes passionnés. Et puis ce prix est nettement inférieur à celui d'un Egoista ou d'un Amethyste, voire d'autres machines encore plus "exotiques" (Allnic…).
A l’usage, cet ampli est impeccable :
- Mise en route avec temporisation automatique des circuits (20s)
- Potentiomètre très progressif et très précis
- Télécommande
- Dimensions assez standard
- 3 entrées (2 RCA, 1 XLR)
- Dégagement de chaleur limité
- Sorties borniers pour enceintes (2x30W)
- 4 sorties casques pouvant être utilisées simultanément quelque soit leur sensibilité et leur impédance, activées en 2 groupes (2 ensembles 1RCA + 1 XLR)
- 2 mémoires de volume
- un atténuateur de gain (-10dB) pour les DAC qui ont une tension de sortie de crète à crète supérieure à 2,5V.
La construction est plus que sérieuse, ni « artisanale » ni « industrielle » dans le mauvais sens du terme, mais plutôt les 2 à la fois, dans le bon sens du terme ! Toutes les parois sont très épaisses, les connecteurs hyper qualitatifs, les pieds sont très stables de grandes dimensions, le capot supérieur se dévisse très facilement pour accéder au tube, il y a de nombreuses aérations pour évacuer la chaleur, les assemblages sont impeccables, et la qualité perçue de l’ensemble est excellente ! Bref, c’est tout simplement du très haut de gamme, avec une touche néo retro pour le look, qui lui donne un style incomparable !
Un point qui me semble très important : l’Astraeus n’utilise qu’un seul tube (ECC88) ! Cela simplifie beaucoup les choses : moins de maintenance, moins de dépense, moins de « prise de tête » pour choisir les modèles, moins de pépins potentiels… Bref, moins de soucis et plus de musique !
L’Astraeus me donne l’impression qu’il a été conçu en prenant le meilleur du passé (tube ECC88, transistors au germanium), et le meilleur du présent (transistors au silicium, circuits insensibles à l’impédance des casques, bruit de fond nul, atténuateur de volume ultra performant). C’est un ampli « triple hybride » (tube, transistors germanium et silicium), une technologie à priori unique. Je ne sais pas à quel point cela pèse dans le caractère de l’ampli, mais c’est certainement un ensemble d’éléments et de choix techniques qui ont permis d’atteindre un tel niveau de performance.
J’espère que cet ampli rencontrera le succès qu’il mérite et se fera connaitre dans le petit monde de la hifi, du casque. SAEQ a réussi un coup de maitre, et l’expérience de 50 ans du concepteur, Dragan, ainsi que sa sensibilité, n’y sont certainement pas rien !!