Avant d’écouter le Susvara chez moi, vu que ce casque est très peu sensible (83dB), ma plus grosse appréhension était que mon ampli Burson Conductor ne soit pas assez puissant pour pouvoir mettre ce casque à sa juste valeur.
Et bien j’ai eu une bonne surprise car malgré ses seulement 4 Watts par canal, le rendu n’était ni bouché ni mou, bien au contraire, il était très dynamique et impactant dans le grave tout en ayant une superbe aération.
Pour vous donner une idée de la signature de mon ampli, et pour ceux qui ont déjà écouté les amplificateurs Viva Egoïsta (2A3 et 845), le mien est plus détaillé et plus impactant tandis que ces 2 autres sont plus aérés et possèdent une plus grande scène sonore (mais par ailleurs moins de présence). Ils sont également un peu plus rond, le 2A3 est celui qui se rapproche le plus du poids dans les notes, de la matière qu’il y a sur le Burson. La chaleur du son de mon ampli se situe à peu près entre le 2A3 et le 845 (à mon avis légèrement plus du côté du 845).
Précision importante, qui va avoir de l’influence sur le ressenti que je vais décrire plus bas, c’est qu’il y a un peu plus de haut médium/aigu sur le Burson Conductor.
Autant cela sied parfaitement à mon Odin, autant sur le Susvara cela a été légèrement différent.
J’ai souvent lu et entendu que le câble stock de cet Hifiman n’était pas à la hauteur du casque, alors j’ai voulu vérifier par moi-même en demandant à Pierre un autre câble pour pouvoir comparer, et il m’a gentiment passer le Nordost Heimdall 2 !
En effet, après comparaison, même si je trouve que le câble stock a un peu plus de présence dans les médiums et un côté un peu plus intimiste, le Heimdall 2 est plus ouvert, plus aéré, plus précis / mieux détouré. Après ces tests, j’ai donc décidé de faire la totalité de mes écoutes avec celui qui avait ma préférence, c’est-à-dire le Nordost Heimdall 2.
J’ai rapidement remarqué que le Susvara émet toujours un son très doux, de sorte qu'aucune fréquence n'irrite mes oreilles, même à fort niveau et sur des passages de musique complexe, tout cela sans être ennuyant.
C’est l’une des caractéristiques auquel je suis le plus attaché à l’écoute d’un matériel de restitution audio et c'est, pour moi, le signe d’un grand casque.
Il est également plus polyvalent que je le pensais car pour moi il était uniquement fait pour les musiques douces et qu’il allait manquer d’énergie sur les autres. Et bien il n’en n’est rien, il m’a même impressionné plusieurs fois à ce niveau !
Sa réponse en fréquence est pour moi bien équilibré, mais subjectivement et avec mon ampli, il y a un peu trop de bas aigu/aigu, même en essayant de m’habituer au bout d’une semaine, le ressenti est toujours le même.
Pour continuer, ce casque possède une excellente aération, et grâce à sa transparence, je trouve que c’est typiquement le casque qui ne rajoute pas de grave là où il n’y en a pas.
En parlant du grave, je l’ai trouvé extrêmement profond. C’est je pense l’un des casques, si ce n’est LE casque qui m’a paru descendre le plus bas. Son impact est pour moi ni trop sec ni trop rond, c’est top, de plus le grave est bien serré ce qui donne une bonne assise à la restitution. De manière général, le grave est celui qui est propre aux orthos (ressenti tactile, de manière très profond et détaillé à la fois).
Les médiums sont plutôt chauds, jamais dans l’excès, bien timbrés (de façon très naturel) le son est très riche dans ces fréquences mais également sur tout le reste du spectre.
Les aigus ne sont pas en reste car ils sont à la fois très fins et montent très haut.
Pour essayer de rester plus ou moins objectif, je vais continuer de décrire mes impressions de ce casque, dans mon prochain post, mais cette fois-ci en comparaison direct avec celui que je connais le mieux et que j’ai à ma disposition, le Kennerton Odin.