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par Lacaff » sam. mars 16, 2019 7:35 pm
Hello Gentlemen,
Voici une poignée de jours que j'étrenne mon SagraDAC sur des genres très différents. Pour le contexte, je suis tout équipé en XI Audio + Abyss Phi CC avec le câble d'origine. Les écoutes ont été faites sur des fichiers dématérialisés, poussés par Audirvana+ et Roon/HQ Player.
Mon constat, à ce stade, est que la musique s'écoule avec beaucoup de fluidité (de liquidité si j'ose dire) et de sensation de naturel avec ce DAC.
Les instruments sont très bien détourés, les partitions et emplacements des interprètes sont bien différenciés, d'où un sentiment de scène sonore avec du relief, étagée dans l'espace, avec de claires séparations des instruments. Cependant, j'ai tout de même eu le sentiment que le DAC restituait la musique en la recentrant davantage vers moi, plutôt que d'ouvrir davantage l'espace. En fait, l'espace semble un peu plus restreint (ou mieux délimité) mais il est plus richement occupé par l'interprétation.
Ce DAC n'est pas analytique. C'est un "no brainer" qui ne sollicite pas votre cerveau à l'écoute. C'est hyper agréable pour les longues séances. Pour autant, je n'ai pas eu le sentiment de sacrifices du côté du détail du message sonore : les instruments sont restitués avec beaucoup de matière et de contexte, les notes attaquent franchement et s'éteignent sans trainées ou artefacts. J'ai en fait ce même sens de tempo qui semble être caractéristique de l'Abyss, mais avec une maîtrise, un rythme très souverain : on est comme passé de l'urgence à un sentiment de spontanéité de l'interprétation sur des musiques rythmées.
J'ai enfin pu apprécier la révélation de nouveaux détails instrumentaux (attaques d'archets, résonance de double-basse ou de caisse de guitare, texture de cuivres) sur des morceaux que je connais bien. Notamment, un bridge solo à la Double basse de Avishai Cohen (morceau "Pinzin Kinzin" sur l'album "Gently Disturbed") qui m'a littéralement retourné : vibration des cordes qu'on entend très distinctement cogner contre le manche, tournoiement de notes dans la caisse. Une foule de détail communique l'énergie du contrebassiste. Il y avait aussi la batterie de Mark Giuliana dont je pouvais distinguer très nettement les différences tonales des fûts. Enfin, pour terminer sur ce morceau : Avishai Cohen et Mark Giuliana sont les 2 gars qui tiennent tout le disque (le pianiste n'est pas mémorable). Ils s'en donnent à coeur joie, à tel point que parfois, en enchevêtrant leur interprétation, tout pourrait basculer dans le chaos. Dans mon écoute, il n'y a jamais eu de place pour le brouillon.
Concernant la bande passante, j'ai noté qu'en effet, les aigus de mon Abyss étaient moins aigres qu'auparavant (ce qui est tout benef' pour mes oreilles de princesse). RAS du côté des basses et infra graves. L'Abyss délivre toujours autant. Sur les médiums, j'ai le sentiment que des choses sont projetées un peu en avant. Les médiums ne se sont pas (comme par magie) boursouflés, ce ne fut pas "Le retour du médium II" et le DAC n'a pas métamorphosé mon casque, mais le phénomène est notable et m'a frappé, sur les voix notamment.
J'ai maintenant hâte de découvrir cette installation avec l'Abyss alimenté au câble SuperConductor (eh oui).
Bonne soirée à tou(te)s
Abyss 1266 TC + câble SuperConductor - XIaudio Sagra DAC - XIaudio Formula 1 + alimentation séparée - MacMini (Audirvana+, Amarra Luxe, Roon HQP) - liaisons Actinote Aria Evo - Jcat USB Isolator